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On aura tout vu
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Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 07 - 2013


Par Abdelhamid GMATI
La situation en Egypte continue à passionner les Tunisiens, particulièrement ceux qui sont au pouvoir. Le président de la République et les députés, ceux de la Troïka, multiplient les condamnations, utilisant toute une panoplie de dénominations, allant du «coup d'Etat» au «crime contre l'humanité», en passant par le «complot». Ce qui a provoqué une réaction ferme du gouvernement égyptien qui «refuse l'ingérence de la Tunisie dans la volonté du peuple égyptien». Un autre camouflet pour notre pays et notre diplomatie qui s'est déjà permis de juger et de condamner ailleurs, notamment dans le conflit en Syrie.
Les conséquences se répercutent sur nos émigrés dans ce pays. A l'Assemblée constituante, la question égyptienne a été au centre des débats, ces derniers jours, alors qu'on devait se consacrer à la Constitution. Mais pourquoi les hommes au pouvoir se passionnent-ils à ce point pour la situation en Egypte? Visiblement, et malgré les discours lénifiants excluant tout parallèle avec notre pays, il y a de l'inquiétude de plus en plus prononcée. Il se trouve que les réactions ne s'attachent qu'aux conséquences, mais il n'y a point d'analyse sur les raisons. De fait, les militaires égyptiens ne sont passés aux actes qu'en réaction aux manifestations de 30 millions d'Egyptiens qui ont campé durant une dizaine de jours dans les rues et les places publiques de plusieurs villes, exigeant le départ du président Morsi, accusé de népotisme et qualifié de «nouveau pharaon».
Notre classe politique au pouvoir a fait la même erreur que ses Frères musulmans et ne veut parler que de légitimité, oubliant que la seule légitimité qui tienne est celle du peuple. Mais il y a des mouvements, des partis politiques et des organisations tunisiennes qui ont tiré la leçon et emboîté le pas aux contestataires égyptiens. Avec le mouvement «Tamarrod», il y a un autre «Khnaktouna» («vous nous étouffez») qui récolte des signatures pour demander la dissolution de l'Assemblée constituante et du gouvernement. Plusieurs partis politiques de l'opposition et des personnalités diverses demandent la même chose.
Au gouvernement et à la Troïka, on répond par un refus et on se tient à la «légitimité». Le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar, «déplore l'appel à la dissolution de l'Assemblée» et estime qu'elle est «la seule institution légitime en Tunisie». Et comme d'habitude, on s'acharne sur le messager au lieu de s'attacher au message. Les jeunes du mouvement «Tamarrod» sont agressés dans plusieurs villes et empêchés de récolter les signatures des citoyens. La ministre Sihem Badi, elle, espère que « les membres de ce mouvement seront malmenés». Les autres auteurs de cet appel sont traités d'«irresponsables», «à contre-courant». Les menaces sont courantes, et on nous prédit «une guerre civile», «une dérive dangereuse», etc. De fait, les partis d'opposition et nombre d'associations et de personnalités ne sont pas si irresponsables que cela. Depuis le 23 octobre 2012, ils remettent en question la légitimité de l'ANC, affirmant qu'elle n'était valable que pour une année. Délai largement dépassé. Mais est-ce sage de vouloir dissoudre cette Assemblée dans la situation actuelle du pays? Ce qui se passe en Egypte est édifiant, pour les uns et les autres. La députée Rabiâa Najlaoui a mis le doigt sur la plaie, lundi dernier, en s'adressant à ses pairs nahdhaouis, mettant en exergue tous les maux dont souffrent les Tunisiens actuellement et soulignant : «On a tout vu depuis votre arrivée». Et elle lance cette invitation: «Tenez compte de ce qui s'est passé en Egypte et soyez proches de votre peuple; et ne vous contentez pas de faire une Constitution sur mesure pour rester au pouvoir».
Le mot de la fin revient à deux responsables nahdhaouis. Celui de l'ex-Premier ministre, Hamadi Jebali, qui estime que «la légitimité ne peut être renversée que par la légitimité (comprendre les élections), et celui du ministre conseiller auprès du Premier ministre, Noureddine Bhiri, qui précise : «Notre légitimité ne prendra fin qu'aux prochaines élections». Justement c'est ce que tout le monde demande depuis des mois : c'est pour quand ces élections ?


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