L'infrastructure, clé de la réussite... Dans quelque domaine que ce soit, les conditions de travail influent énormément sur le résultat final. Un environnement hostile dans lequel on évolue ne peut engendrer des miracles. Certes, des surprises de taille restent possibles, mais l'endurance est utopique. En effet, se maintenir à un palier supérieur exige que l'on soit prémuni contre tout obstacle susceptible de mettre les bâtons dans les roues dans la bonne marche d'une équipe. Aujourd'hui, le CAB souffre de l'absence d'une infrastructure adéquate à sa grandeur. Un club, qui a offert le premier titre africain, en 1988, à notre pays, est en train de chercher désespérément un terrain où disputer ses rencontres !!! En amical, il est possible de jouer dans un stade non homologué, dans une aire de jeu d'entraînement. Seulement, les Cabistes ont débuté une série de matches dits de haut niveau en ce mois de Ramadan, les matches se jouant en nocturne. Or, on sait parfaitement qu'au stade 15-Octobre, l'éclairage fait défaut, outre une pelouse qui laisse à désirer. Et cette situation ne fait que perdurer. Qu'a-t-on fait à Bizerte pour faire bouger les choses ? Apparemment rien, le statu quo étant là ! Les responsables du club se relaient mais ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Il faut reconnaître qu'ils se soucient beaucoup plus de l'immédiat que des «investissements» à long terme. Et pourtant les deux sont intimement liés. En attendant, le gazon n'est pas renouvelé, l'éclairage est absent et la contenance du stade 15-Octobre est faible, à peine 8 mille spectateurs peuvent-ils s'y entasser quand on pense à la sécurité des lieux et du public. Depuis la dernière coupe d'Afrique disputée en Tunisie en 2004, l'infrastructure sportive à Bizerte n'a pas connu de saut qualitatif. Seul le terrain Ahmed-Bsiri a vu son gazon naturel lamentable changer en matière synthétique grâce à la perspicacité de la municipalité et du ministère de tutelle qui ont mis le paquet pour qu'enfin on puisse jouer de longues heures sans interruption. A présent, le CAB est en vadrouille et ne sait toujours pas où il affrontera, pour le compte de la 2e journée de la coupe de la CAF, l'ESSétif, le 4 août.