Les Cabistes ont devant eux plusieurs échéances. L'avantage des clubs engagés dans bon nombre d'échéances sur le double plan, local et continental, est que les joueurs ne chôment pas et apprennent à gérer les obstacles du haut niveau. C'est le cas aujourd'hui du CAB qui est de plus en plus sollicité. La participation en Ligue des champions africaine, le championnat national, la Coupe de la CAF, la coupe de Tunisie version 2011-2012 et celle de 2012-2013 a été bénéfique jusqu'ici puisqu'elle a permis à Mondher Kbaïer de faire tourner l'effectif et de responsabiliser tout le monde, faisant sentir à chacun son rôle au sein du groupe. Le dernier match contre El Ismaïlia au Caire au dernier tour éliminatoire avant le passage aux poules a montré que le club nordiste pouvait tenir tête aux meilleurs, en étant amoindri de cinq titulaires au moins. C'est que l'état d'esprit des Cabistes est tourné vers le collectif, la solidarité et la responsabilité. Et là, on peut penser sans risque de nous tromper que les Bizertins ont accédé à un palier supérieur. Maintenant, il va devoir s'y maintenir! «Le CAB n'a pas arrêté de progresser depuis deux saisons. La multiplication des rencontres a fait de lui une équipe qui force le respect. Les témoignages venant notamment des Egyptiens d'El Ahly et d'El Ismaïlia en sont la meilleure illustration,» nous disait le coach bizertin, il y a deux jours. «Aujourd'hui, les joueurs sont conscients de ce qui les attend pour réussir dans ce qu'ils entreprennent. C'est un vrai marathon auquel nous sommes confrontés. Mais quand on désire jouer sur plusieurs fronts, il faut supporter l'endurance», ajoutait-il. C'est le propre des grandes équipes! Et M. Kbaïer ne se plaint pas outre mesure, il en est fier plutôt. Toutefois, ce qui le contrarie, c'est est cette infrastructure peu adaptée à l'ambition du CAB. «On ne possède pas d'annexe pour s'entraîner, on ne bénéficie pas de salle de musculation, on ne peut pas effectuer les entraînements le soir par absence d'éclairage, d'autant que nous sommes appelés à disputer certains matches de coupe de la CAF en nocturne. Par dessus tout, on a droit à moins de 2.000 places au stade 15-Octobre. Les conditions de travail qui nous sont offertes ne sont pas très favorables au CAB», enchaîne-t-il. Renforts, rien d'officiel Concernant le chapitre recrutement, Mondher Kbaïer dit que les dirigeants cabistes sont sur une piste africaine, dont on taira le nom. «En effet, nous sommes en contact avec des joueurs africains mais nous attendons qu'ils disputent le Chan avec leurs équipes nationales respectives par respect pour leurs clubs. Quant à Zouaï, nous avons eu à parler avec lui et avec son club, mais il n'y a rien d'officiel encore. Nous ne pouvons pas nous prononcer sérieusement sur son retour ou non au CAB à l'heure actuelle, mais les pourparlers vont bon train». Enfin, il n'a jamais été question de l'arrivée de Bouazzi au club nordiste, comme l'a laissé entendre la rumeur qui a circulé ces derniers temps à Bizerte. «Match par match» Les Cabistes, qui joueront dès le 20 juillet contre le Fath de Rabat puis l'ESSétif avant de rencontrer le TPMazembe en coupe de la CAF, prépareront match par match, nous affirme Kbaïer. «Chaque rencontre ayant sa vérité, on ne brûlera pas les étapes. Ce qui est sûr, c'est que nous essaierons à chaque fois de faire le plein au stade 15-Octobre et de ramener des points de nos déplacements», conclut-il.