En plus du renforcement des structures de stockage et de distribution de l'eau potable, le choix est porté sur la réalisation de stations de dessalement dans certaines régions comme Sfax, Gabès et Djerba La consommation de l'eau potable ne cesse d'évoluer au fil des ans compte tenu de la demande des habitants dans tout le périmètre urbain. L'amélioration des conditions de vie suppose, en effet, la disponibilité tout au long de la journée, même en période de séchresse, de l'eau potable dans les foyers. A la faveur de l'extension du tissu urbain et la multiplication des logements, cette demande est devenue importante aussi bien au cours de la saison estivale qu'au cours de la saison hivernale. D'où le choix des services compétents pour le dessalement de l'eau qui constitue une alternative certes qui nécessite des investissements lourds, mais répond aux besoins supplémentaires en eau potable. Selon la Société nationale de distribution et d'exploitation des eaux (Sonede), l'option du dessalement de l'eau constitue une solution adéquate pour faire face à une diminution des quantités hydriques. La société produit, en effet, près de 550 millions de m3 d'eau potable par an au profit de près de 2.5 millions de clients. Ainsi, les zones urbaines sont couvertes totalement par l'approvisionnement en eau alors que les zones rurales sont couvertes à raison de 95%. Assurer le bon rendement des structures Le réseau qui s'étend sur 50 mille kilomètres a rendu des services utiles durant les dernières années pour satisfaire la demande avec des opérations d'entretien et de maintenance pour éviter les fuites qui font perdre d'importantes quantités d'eau. Un système de veille met en garde les services compétents pour intervenir à temps en cas de toute perturbation, et ce, dans le souci de fournir cette denrée de façon continue. La société dispose, en outre, de plusieurs structures constituées de citernes de stockage, de stations de pompage ainsi que de puits profonds, 16 stations de traitement des eaux et cinq stations de dessalement. Des études ont été, cependant, élaborées pour les années à venir en tenant compte de la disponibilité de l'eau et de l'évolution de la demande. Le but est de définir les solutions de nature à satisfaire les besoins des citoyens en eau potable. La société dispose de deux dispositifs de distribution de l'eau à Ghdir El Golla qui permet d'approvisionner 7 millions d'habitants chaque jour, lesquels consomment près de 75% des quantités totales destinées à la consommation. De nouveaux programmes ont été mis en place en vue de renforcer l'offre. Une nouvelle station d'une capacité de 2 m3 par seconde est entrée en vigueur. D'autres projets considérés comme urgents — dans le cadre du deuxième dispositif de distribution de l'eau — sont en cours de réalisation pour la prochaine étape et plus exactement pour la période 2013-2014. Des programmes seront mis en œuvre pour assurer le bon rendement des deux dispositifs sur le moyen et long terme avec un coût total estimé à 800 MD. Ainsi, deux barrages de stockage sont prévus à Bjéoua et Kalaa Kébira en plus des réseaux de liaison et de transfert. Une station de dessalement de l'eau de mer à Sfax est également programmée dans un souci de fournir de nouvelles quantités d'eau aux habitants. La société a alloué également 300 MD pour réaliser le projet des grands transferts à Jendouba, Béja et Bizerte avant de passer à un projet similaire pour Le Kef et Siliana. La région du Sud-Est fait l'objet également de l'intérêt nécessaire et va bénéficier d'un ensemble de projets dont une station à Ben Guerdane, 10 stations de dessalement locales et le projet de transfert de l'eau potable de qualité. A noter que des études sont en cours pour la réalisation de six stations de dessalement. L'option pour le dessalement de l'eau de mer au sud est aussi retenue comme la réalisation d'une station à Djerba avec un financement japonais, ce qui va permettre le dessalement de 50 millions de m3. Une autre station du même type est prévue à Gabès dont les travaux devraient démarrer en 2015. L'économie de l'eau aussi bien au niveau des industriels que des habitants est toujours à l'ordre du jour. Des méthodes rationnelles de consommation sont vivement souhaitées. A titre d'exemple, les entreprises de teinture peuvent utiliser les eaux usées — dont d'importantes quantités ne sont pas utilisées — pour effectuer différents travaux.