Le président sortant s'est dit fatigué, faute de soutien financier Il a fallu attendre un peu plus de trois quarts d'heure pour que le quorum soit atteint. Ce n'est pas que le nombre des adhérents est trop important et qu'il faut du temps pour trouver le bon compte. C'est que les détenteurs des cartes d'adhérents ne sont que 91 seulement! On s'est démuni devant le local du club pour exhorter les absents et les retardataires à venir. Le 47e adhérent a fait son entrée et l'assemblée, prévue initialement à 22h00, pouvait enfin commencer à 22h48. Avant-hier soir, la vie a continué à La Marsa et ceux qui ont essayé de semer la terreur pour que les citoyens se réfugient chez eux dans la peur n'ont pas eu de son de cloche chez les supporters et dirigeants de l'Avenir Sportif de La Marsa. On n'a pas eu besoin de policier, ni d'un gouverneur qui nous rappelle la sollicitude du chef de l'Etat. L'assemblée s'est déroulée dans un climat démocratique. Il n' y a pas eu de supporters qui se chamaillaient comme ce fut le cas il y a deux ans. Côté débats, un intervenant a vivement critiqué, à titre d'exemple, la section volley-ball. Slah Brahmi, ex-DTN national et actuel DTN à la fédération émiratie, s'est indigné, quant à lui, du fait qu'il n'y a pas de joueurs classés à l'Avenir. Selon lui, le tennis à La Marsa est devenu un sport de loisirs. Les quatre intervenants ont été unanimes sur un détail qui a irrité tous les présents : pour la première fois depuis 1939, année de sa création, l'Avenir de La Marsa ne trouve pas de président disponible. Ils ont tous réclamé la reconduction de Maher Ben Aïssa. A chaque fois qu'on réitère la demande, des applaudissements retentissent et l'assistance scande le nom du président sortant. Tout le monde fuit... Poussé vers une heure du matin à exprimer les vraies raisons pour lesquelles il refuse de se présenter à un deuxième mandat, Maher Ben Aïssa a fini par lâcher le morceau : «Pour être franc, je ne peux plus continuer à naviguer seul contre vents et marées. A la fin du mois, je dois trouver 100 mille dinars pour honorer les salaires du staff et des joueurs de l'équipe première. Je salue les membres de mon bureau directeur qui se sont démunis sans relâche. Mais nous ne pouvons plus continuer à cavaler seuls. Ce soir, on se réunit pour dire que tout le monde il est beau, tout le monde est gentil. Demain, il n' y aura personne pour nous prêter main forte. Je vois que bon nombre d'anciens présidents et dirigeants ne sont pas venus à l'assemblée pour ne pas leur demander d'apporter leur soutien financier. Si on me garantit de résoudre le problème de l'apport financier, je reviendrai sur ma décision», a-t-il dit. Le président de la commission des élections, Dr Manef Mellouli, a promis d'essayer de trouver une solution à cette impasse. Il a proposé d'amender les statuts du club, en allégeant les conditions de candidature pour le poste de 1er vice-président. «Je propose qu'il ne soit pas forcément l'enfant du club. L'essentiel est qu'il a l'aptitude de ramener de l'argent», a indiqué l'ancien président de l'ASM. Rendez-vous le 12 août Les participants se sont donnés rendez-vous le 12 août pour la tenue d'une assemblée extraordinaire afin d'amender les statuts concernant les conditions d'éligibilité pour le poste de premier vice-président. Le même soir, l'ASM devra tenir son assemblée élective. Le dépôt des candidatures a été réouvert depuis hier et jusqu'au 9 août. Quant au rapport moral, il s'est félicité de la présence de 24 jeunes du club parmi les seniors sur les 33 licenciés. Le dit-rapport a également noté que le nombre de jeunes qui ont intégré l'équipe première a augmenté de 3 à 7. Sans oublier de mentionner avec fierté le fait que l'équipe senior ait atteint la finale de la Coupe de Tunisie, édition 2013. Un chiffre à retenir du rapport financier : l'exercice 2013 enregistre un déficit de 587 dinars. Notons que le président de l'ASM a annoncé la résiliation imminente du contrat de Michael Buscher (le fils de l'ancien entraîneur Gérard Buscher). Le premier responsable marsois a indiqué que l'indiscipline du joueur et son arrogance sont derrière cette décision. Rendez-vous donc le 12 août où les Marsois devront reconduire Maher Ben Aïssa à la présidence du club, avec une équipe plus élargie et surtout un soutien financier plus précieux.