Les répercussions de la crise financière sur la vie du Stade Gabésien se font sentir Cette fois, il n'est plus possible d'aller plus loin encore : le bureau directeur jette l'éponge. Il ne présente certes pas sa démission, ce qui aurait d'une certaine façon amplifié les dimensions de la crise, mais il met la clé sous le paillasson, préférant se retirer. Peut-être provisoirement, en attendant que la situation évolue au chapitre financier. Le comité de Sabeur Jemaï entend par là témoigner de sa colère à l'endroit du peu de cas que font les autorités, les mécènes et les supporters de leurs obligations. Sans aller jusqu'à provoquer un vide aux commandes du club, il n'en marque pas moins de la sorte sa désapprobation vis-à-vis du sentiment d'abandon qu'il éprouve aujourd'hui. A vouloir trop tirer sur la corde, elle finit par casser. A vouloir compter exagérément sur la générosité du président Jemaï et abuser de sa disponibilité et de sa passion pour les couleurs verte et blanche, on arrive au final à dépasser toutes les limites et à excéder le premier responsable. Ulcéré, celui-ci ne répond plus aux appels téléphoniques de ses pairs au sein du bureau directeur. On parle d'ailleurs d'un montant de 1,2 million de dinars qu'il aurait avancé de son propre argent sur la durée d'un mandat financièrement tourmenté. Tout récemment, sur des dépenses évaluées à 250 mille dinars, le mécène habituel, Groupe chimique, a débloqué 70 mille dinars en faveur de la «Staïda» (surnom du SG), alors qu'un grand entrepreneur de la ville a versé 10 mille dinars. Trop peu quand on pense aux dépenses inhérentes à un club de l'élite. Tout comme pour l'ensemble des clubs de L1, les difficultés sont accentuées par le retard considérable qu'accuse le versement de la subvention ministérielle. Des sparring-partners algériens Mardi soir, le SG a fait match nul (0-0) avec le club de L1 algérienne, la JSKabylie. L'entraîneur Chihab Ellili a aligné à l'occasion la formation suivante : Khalloufi (Chwaya)-Baccouche (Gueblaoui), Anis Trabelsi, Ben Sassi (Derbali), Hammami-Mida, Gherab (Belhaj puis Hamrouni), Souissi (Aliou), Beguir (Touati, puis Guenaoui), Baker (Kramti), Isaac (Dridi). La suite des tests se présente comme suit : - Le 3 août : contre Aïn Fekroun (Algérie) - Le 5 août : contre Souk El Arbaa (Algérie) - Le 6 août : contre un autre club algérien - Le 11 août : contre EGSGafsa (à confirmer). Le stage de Aïn Draham se poursuit jusqu'au 7 août. Chapitre mercato Le Sénégalais Aliou n'a toujours pas été engagé. Son club est prêt à le céder contre 20 mille euros, mais les dirigeants gabésiens tergiversent et renvoient les négociations pour après l'Aïd. Par ailleurs, le latéral gauche Mohamed Amine Ben Ismaïl a comparu devant la commission de discipline. L'ancien joueur de l'ESHammam-Sousse, qui a présenté ses excuses, a été autorisé à rejoindre le groupe. Bref, la situation est délicate, d'autant que certains joueurs n'ont pas été payés depuis la saison dernière. Ellili, lui, attend toujours l'engagement d'un médecin et d'un kiné. La nouvelle saison, elle, approche à grands pas.