Plus de soixante films dont trente — pour une quinzaine de pays — dans la compétition internationale, seront présents à cette 28e édition. La 28e édition du Fifak (festival international du fIlm amateur de Kélibia) se tiendra du 25 au 31 août. La nouveauté cette année concerne la compétition des films d'école. Une compétition qui ne sera plus indépendante mais qui sera «intégrée» au sein des autres compétitions, réunissant les films indépendants et les films amateurs. Au final, nous assisterons à deux compétitions, l'une nationale et l'autre internationale où figurent les films d'école ainsi qu'à la compétition scénario et la compétition photo. Cette information a été donnée par les organisateurs du festival qui ont tenu leur conférence de presse dans la matinée de mercredi dernier. «Nous essayons de garder le même esprit du festival, même si les membres de l'équipe changent quelquefois», a dit Mounira Ben Halima, secrétaire générale du Fifak; une manifestation qui comptera encore une fois sur l'infaillible adhésion du public qui est révélatrice de son succès et qui fait qu'on s'y intéresse. «Cette année, par exemple, l'Institut français de Tunis se propose de prendre en charge le lauréat du festival pendant quatre jours au festival de Cannes, en inscrivant son film au short film corner», a ajouté Mounira Ben Halima. Il est à rappeler que le Fifak est organisé par la FTCA (fédération tunisienne des cinéastes amateurs) en collaboration avec le ministère de la Culture et la municipalité de Kélibia. Il est indéniablement la plus importante rencontre des jeunes cinéastes, cinéphiles et étudiants des écoles de cinéma en Tunisie. Il garde, d'ailleurs, son objectif du départ qui est celui de promouvoir et de diffuser les œuvres du cinéma amateur. Mais ce qui fait également l'originalité du Fifak, c'est son côté militant. Un côté qu'il continue à cultiver et c'est en ce sens qu'il a prévu cette année une soirée dédiée à la Palestine et une autre consacrée à la résistance, en général. Elle comportera, notamment, une rencontre qui aura pour thème «le cinéma de résistance face à la censure» et qui sera animée par Naceur Sardi avec Taoufik Abu Wael (Palestine) Richard Djif (Cameroun) et Walid Tayaâ (Tunisie). Les films palestiniens qui seront présentés sont «Sketchs de manière», un documentaire de Jumana Manna et «Ingénieur du son», une fiction de Khalil Mazen. La Palestine sera, également, à l'honneur à travers la projection, le 25 août, du film d'ouverture «Gaza 36 mm» de Khalil al Muzayen. Pour le reste, relevons que plus de soixante films seront projetés lors de l'édition de cette année : trente — pour une quinzaine de pays — dans la compétition internationale. Figureront également vingt-deux films tunisiens des écoles de cinéma, de cinéastes indépendants et de cinéastes amateurs. Autre nouveauté, c'est le «pocket film festival», une soirée compétitive proposée par l'Institut français de Tunisie. Il s'agit d'un concours de films réalisés avec un téléphone mobile ou une caméra de poche, ne dépassant pas les 7 minutes et s'inspirant d'une histoire vraie. Ce qui se dégage, également, de la conférence de presse et du programme de la 28e édition du Fifak, c'est que ce dernier persévère dans son côté militant et résistant par l'esprit et le contenu. Des problèmes d'ordre organisationnel restent aussi à résoudre. La municipalité de Kélibia serait la première concernée et certains l'accusent même de faire de la résistance à la culture, ne serait-ce que par l'indifférence et le déni qu'elle réserve à l'infrastructure des lieux, qui laisse vraiment à désirer.