Des céramistes de tous bords célébreront aussi le 20e anniversaire du Centre Sidi Qacim Jellizi. Ils viennent d'Espagne ou d'Italie, de Turquie ou d'Irak, de plus loin encore, de Corée ou du Japon. Tous ont en commun le même amour partagé de la terre, la terre tournée, moulée, sculptée, modelée, cuite, vernissée, enluminée, enfumée, ciselée, selon des techniques ancestrales ou modernes, traditionnelles ou artistiques. En un mot, ce sont les céramistes du monde qui se réuniront du 3 au 13 septembre prochain, pour une rencontre exceptionnelle. Car s‘il s'agit de la troisième rencontre internationale de la céramique. Il s'agit aussi et surtout du vingtième anniversaire du Centre national de la céramique d'art, Sidi Qacim Jellizi. Un anniversaire que Mohamed Hachicha, le gardien de ce temple, voué à l'art de la terre cuite, et à la mémoire du mystérieux Sidi Qacim, souhaitait marquer d'une pierre blanche. Tous ont répondu présents, 28 céramistes internationalement connus, du pourtour de la Méditerranée, où la tradition de la céramique est séculaire, mais aussi de Suisse, de Pologne, de Suède, où elle est peut-être moins connue, mais tout aussi intéressante. Ils seront reçus par les professeurs du Centre, Marie Hélène Cheltout, Jelenka Bellagi et Khaled Ben Slimane, et accompagnés par de jeunes céramistes tunisiens qui participeront à ces journées. Dix journées, un workshop au cours duquel se retrouveront ou se découvriront ces artistes, à l'issue duquel une exposition permettra de présenter les œuvres réalisées dans la plus totale liberté, puisque aucun thème n'a été proposé. A Sidi Qacim Jellizi, on affine les derniers préparatifs de l'événement, soutenu par le ministère de la Culture, partie prenante de l'événement, mais aussi par des pays connus pour l'intérêt qu'ils portent à la tradition de la céramique, comme l'Espagne, la Turquie et l'Italie.