«On nous promet pour mardi prochain le texte définitif», affirme une source auprès d'Ennahdha A une ou deux journées au plus tard du démarrage du Dialogue national, la nouvelle initiative du Quartet est encore un secret pour tout le monde. Du côté de l'Ugtt, l'on s'ingénie à démentir toutes les indiscrétions médiatiques publiées sur le contenu de l'initiative, comme si l'on craignait que son dévoilement puisse constituer la cause de son échec. Hier après-midi, Houcine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt, a rencontré Abdellatif Mekki, ministre de la Santé et membre du Conseil de la choura d'Ennahdha. «Cette rencontre s'est limitée, précise à La presse une source informée auprès d'Ennahdha, à un échange de vues sur la crise et nous n'avons pas reçu de la part du Quartet le document définitif de son initiative. On nous a promis que ce document nous sera remis mardi prochain. Quant aux textes qui circulent sur certains journaux de la place, ils n'engagent que leurs auteurs». La dernière chance Parallèlement aux efforts que déploie le Quartet en vue de parachever le texte final de sa nouvelle initiative, la commission administrative nationale de l'Ugtt, réunie tout au long de la journée du vendredi 13 septembre, a publié une déclaration dans laquelle elle appelle «les parties parrainant le dialogue national à faire en sorte que la semaine prochaine soit considérée comme la semaine de la dernière chance en vue de faire réussir le dialogue que tout le monde attend avec impatience. Les membres de la C.A. exhortent également les partis politiques, plus particulièrement «ceux au pouvoir, à interagir positivement et rapidement avec la feuille de route issue de l'initiative nationale». Ils ont décidé, d'autre part, que «la commission nationale administrative reprendra ses travaux le week-end prochain». Sur un autre plan, la commission administrative a fait part de son rejet «de la poursuite des nominations dans l'administration sur la base de l'allégeance partisane et de son opposition à l'instrumentalisation des lieux de culte». Les membres de la commission exigent, par ailleurs, l'ouverture d'une enquête indépendante sur le document secret selon lequel «le ministère de l'Intérieur a été averti dès le 14 juillet dernier du plan visant à assassiner le constituant Mohamed Brahmi». Ils soulignent aussi leur soutien aux journalistes objet de poursuites judiciaires en vue de les empêcher de faire écouter leurs voix et d'exercer leur profession librement. Ils dénoncent, dans le même contexte, «l'instrumentalisation de la justice pour porter atteinte à la liberté d'expression et restaurer les procès d'opinion».