La rencontre d'hier n'a abouti à aucun résultat concret. Le dialogue se poursuit encore Encore un report d'un jour des négociations entre la Troïka et le quartet parrainant le dialogue national (Ugtt, Utica, Ltdh et Conseil de l'ordre des avocats). Hier, au bout d'une nouvelle rencontre de concertation qui s'est prolongée plus de quatre heures au siège de l'Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe (Ustma), la délégation de la Troïka composée de Rached Ghannouchi, Sahbi Attig et Abdellatif Mekki (Ennahdha), Khalil Zaouia et Mouldi Riahi (Ettakatol), Imed Daïmi et Haïthem Ben Belgacem (CPR) a demandé «à retourner à leurs partis pour les consulter sur la réponse définitive aux propositions de l'opposition, réponse qu'ils doivent communiquer au quartet, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle rencontre qui débutera à 14 heures». Bouali M'barki, membre du bureau exécutif de l'Ugtt, chargé de l'administration et des finances confie à La Presse: «Au début de la rencontre, ils ont opposé un non catégorique aux propositions des partis de l'opposition formulées samedi dernier. Face à notre insistance pour la poursuite du dialogue et sur la nécessité impérieuse de parvenir à un accord, la délégation de la Troïka a fini par réclamer un délai d'un jour en vue de poursuivre les consultations avec leurs partis. Les membres de la délégation se sont engagés à fournir ce lundi 2 septembre la réponse définitive de leur coalition». A la question de savoir s'il s'attend à ce que la Troïka va consentir les concessions que tout le monde attend, dont en premier lieu la démission immédiate du gouvernement Laârayedh, Bouali M'barki indique : «Oui, nous avons le sentiment que cette fois-ci ils vont accepter ces concessions bien qu'elles soient douloureuses pour eux et dures à faire avaliser par leurs bases. Cependant, il est temps d'arrêter les dégâts et de penser sérieusement à la situation catastrophique du pays sur les plans social, économique et sécuritaire. Et en dépit l'optimisme gagnant l'ensemble des parties parrainant le dialogue, nous estimons que la rencontre du lundi 2 septembre reste ouverte sur toutes les éventualités, y compris l'arrêt des négociations au cas où la Troïka persisterait dans ses positions». Que fera l'Ugtt si les portes du dialogue sont fermées ? «Comme toute organisation qui respecte ses adhérents et ses structures, la centrale syndicale ouvrière convoquera une réunion de sa commission administrative nationale qui décidera de l'action à entreprendre à l'avenir. Toutefois, nous espérons ne pas arriver à cette éventualité». Du côté de la Troïka, on se contente de la déclaration de Mouldi Riahi (Ettakatol) à l'issue de la rencontre d'hier. Ce dernier a déclaré que «les partis réunis dimanche n'ont pas trouvé un terrain d'entente», ajoutant que «les représentants de la Troïka auront d'autres consultations avec les dirigeants de leurs partis respectifs». Et le suspense de se poursuivre comme les feuilletons turcs à la vogue ces derniers mois sur nos petits écrans.