Après le renforcement de la protection policière autour du leader du Front Populaire, Hamma Hammami, et son épouse Radhia Nasraoui, c'est au tour de notre confrère Zied El Heni de bénéficier d'une protection rapprochée. Placé sous garde depuis l'affaire Fathi Damak (mars dernier) et la divulgation d'une liste de cibles probables entre hommes politiques et journalistes de la part d'un groupe de terroristes, Zied El Heni a été mis, lundi soir, sous protection policière rapprochée. Zied El Heni nous a confié, hier, qu'il a été contacté par le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qui lui a proposé une protection rapprochée tout en l'informant que cette mesure a été prise après avoir pris connaissance qu'un groupe d'individus l'avaient pris en filature. El Heni, qui n'a pas divulgué la méthode de protection policière dont il bénéficie, a affirmé avoir choisi une méthode parmi les quatre proposées par le ministre, «avec une option en sus», a-t-il souligné sans aucune autre précision. Il a de même indiqué qu'on lui a montré une série de portraits des individus qui le surveillaient, et qu'un procès verbal a été rédigé et transmis au procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Tunis. «Ma discrétion en ce qui concerne certaines informations relève du souci de bien mener l'enquête judiciaire. Autrement, je suis tellement convaincu de la cause que je défends que je n'ai aucun souci sécuritaire. Je mène ma vie d'une façon ordinaire, et ce, comme je le faisais avant d'être protégé par la police. Je continuerai à travailler et à révéler et dénoncer les dépassements. Je ne vais pas renoncer maintenant, quel qu'en soit le prix», a ajouté El Heni.