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Budget 2014 : une meilleure approche Par Dr Moncef Guen
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Le projet de budget de 2014 suscite pas mal de réactions dans les médias. Il est curieux de parler de 2014 alors que le budget 2013 n'a pas encore fait l'objet d'une loi rectificative tellement les dérapages par rapport à la loi de finances 2013 sont nombreux et nécessitent d'être corrigés.
Cette loi reposait sur trois hypothèses, à savoir : un taux de croissance de 4,5%, un taux de change du dinar de 1,580 par rapport au dollar et un prix du baril de 110 dollars. Toutes ces hypothèses ont été bouleversées par l'évolution de l'économie en 2013 et particulièrement à partir de juin. Avec l'enfoncement de l'économie nationale dans une crise sans précédent, le taux de croissance envisagé est ultra optimiste. Si l'on parvient à un taux de 2-2,5%, on aura accompli un prodige. De plus, comme je l'ai démontré, cette croissance est vide de sens, puisqu'elle est le reflet de deux évolutions lamentables : l'explosion des traitements et salaires suite aux recrutements dans une fonction publique qui compte déjà 700.000 fonctionnaires et l'explosion des subventions et transferts des hydrocarbures et de la Caisse de compensation. On sait par ailleurs ce qu'il est advenu du taux de change du dinar. Le prix du baril du Brent a dépassé $ 115 au moment de haute tension de la crise syrienne. Son passage de $ 79 le baril à $ 111 a coûté à l'Etat 2 milliards de dinars.
Suite à ces développements et à d'autres facteurs, le déficit budgétaire irait vers 8% du PIB en 2013. C'est énorme. Il est donc curieux de voir que l'on s'oriente pour le réduire vers des prélèvements fiscaux et parafiscaux nouveaux qui vont affecter dangereusement la classe moyenne, menacée déjà par l'inflation et le chômage. Taxer l'investissement sous forme de taxe sur les dividendes n'est ni opportun ni défendable quand on veut encourager l'investissement privé, surtout l'investissement des entreprises. Réduire l'impôt sur les sociétés de 30% à 25% est tellement minimal qu'il n'aura aucun effet sur l'investissement privé national. Quand on sait que les pays qui encouragent l'investissement ont un taux de 10% ou moins, on mesure le décalage entre ces pays et le nôtre. Taxer l'exportation alors que l'on cherche à renforcer celle-ci par tous les moyens n'est non plus ni opportun ni défendable. Taxer la valeur des résidences secondaires est irréaliste et douteux. Si l'on veut dégonfler la bulle immobilière qui se développe en Tunisie, il y a d' autres moyens de le faire. Bref, ces prélèvements fiscaux et parafiscaux ne se justifient nullement en l'absence d'une réforme fiscale et parafiscale d'ensemble qui traite tous les aspects de la fiscalité dans le pays, notamment le régime forfaitaire.
C'est pour tout cela que je préconise une meilleure approche. Le problème essentiel du budget est l'explosion des dépenses. Donc le souci premier devra être de mieux gérer ce problème. Tout d'abord, il faut arrêter l'hémorragie des subventions des hydrocarbures et produits de base, qui était de 2,3 milliards en 2010 et qui maintenant dépasserait les 5,5 milliards (plus élevé que l'investissement public qui continue à pâtir). Non seulement on devrait éliminer ces subventions mais il faut remplacer les subventions énergétiques par une nouvelle taxation de ces produits qui ferait rentrer des recettes importantes au Trésor. Bien sûr, les augmentations des prix devraient être minimales mais continues de façon à rattraper les prix mondiaux.
Le deuxième volet est celui des traitements et salaires qui représenteraient plus de 12% du PIB. Il faut lancer une étude rapide sur la réforme de l'Etat pour détecter les gaspillages et les doubles-emplois qui gonflent le train de vie de l'Etat. Cette étude pourrait être disponible rapidement car les services du ministère des Finances connaissent bien les sources des gaspillages et des doubles-emplois. En attendant, il faudrait donner une cure d'amaigrissement au gouvernement qui devrait passer de 35 à 40 postes de ministres à une quinzaine au maximum avec un nombre limité de conseillers. Il faudrait aussi établir une commission pour revoir la validité de tous les recrutements faits depuis la Révolution.
Il est urgent également de ne plus financer des opérations courantes de l'Etat sur les emprunts extérieurs car l'endettement public s'est envolé pour financer la surconsommation publique et privée, financée sur deniers publics.
Toutes ces mesures deviennent nécessaires quand on sait l'ampleur des demandes supplémentaires sur le budget, notamment la recapitalisation des banques et les déficits des caisses de retraite, sans parler des dépenses de lutte contre le terrorisme.
Il est temps de rationaliser la dépense publique. L'Etat joue un rôle important, mais il ne peut pas résoudre à lui seul tous les problèmes économiques du pays, notamment l'emploi.


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