Ce nul vierge n'a rien d'alarmant et le onze national peut toujours rêver Stade olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en assez bon état. Public très nombreux. Tunisie et Cameroun font match nul (0-0). Arbitrage de M. Koman Coulibaly (Mali). Avertissement à Ragued, Nyom et Matip. Tunisie: Ben Cherifia, Derbali, Mikari, S. Ben Youssef, Yahia, Ragued, Ben Yahia, Chikhaoui (Ben Htira), Chermiti (Jomaâ), Khelifa, Allagui (F. Ben Youssef). Cameroun: Standye, Nyom (Kanabiyck), Nkoulou, Nouken, Song, Eto'o, Makoun (Idrissou), Chedjon, Eyong, Matip, Webo. Dommage. Nous éprouverions d'énormes regrets le 17 novembre si l'équipe de Tunisie n'obtenait pas son billet pour le mondial du Brésil. Pour la simple raison que notre sélection nationale était belle hier et a donné beaucoup de joie à ses supporters. La réconciliation a bien eu lieu entre le onze national et ses fans. Merci pour le spectacle. Nous avons apprécié le comportement des joueurs sur le terrain, même si le résultat n'a pas suivi. Ah, si une des occasions de l'équipe de Tunisie avait trouvé le chemin des filets, notamment celle de Chikhaoui à 15 secondes du coup de sifflet de l'arbitre. Le match aurait certainement connu une autre issue. Cela faisait de bons mois que l'on n'avait pas vu les internationaux tunisiens évoluer de la sorte. C'est fou ce que Ruud Krol a su métamorphoser l'équipe en si peu de temps. Son mérite principal est d'avoir orienté la sélection nationale vers l'offensive, ce que les deux précédents sélectionneurs n'ont pas osé faire. Sami Trabelsi et Nabil Maâloul étaient trop prudents dans leurs choix. Pas Ruud Krol qui n'a pas surpris en fin de compte. Le Hollandais est un fin connaisseur. Ceux qui l'ont vu jouer se rappelleront les grands jours de l'Ajax Amsterdam. Nous ne faisons pas l'éloge du coach, mais nous voulons juste rappeler que Krol est un adepte du jeu offensif et réfléchi. L'équipe de Tunisie s'est procuré les meilleures occasions du match (1', 4', 17', 18', 55' et 65'), mais malheureusement ni Chikhaoui, ni Yahia, ni Ben Yahiya et encore moins Ben Youssef n'ont été capables d'en mettre une au fond des filets camerounais. Au point de faire du gardien adverse un des héros de la rencontre. S'il y a un goût d'inachevé dans la prestation du onze national, des points positifs sont apparus. Notamment en défense où le duo de l'axe central a été impérial. Pourtant, Siam Ben Youssef et Alaeddine Yahia ont évalué pour la première fois ensemble. Un match sans faute de la part des deux joueurs. L'entrejeu a bataillé à l'image de Chikhaoui, Ragued et Wissem Ben Yahia. Cependant, l'équipe de Tunisie a manqué de profondeur. On a l'impression que Sabeur Khélifa a trop joué sur le flanc gauche et aurait pu permuter avec Chermiti pour pousser l'axe central adverse à l'erreur. En un mot, Chermiti a manqué de puissance. Quant à Ben Youssef, il a prouvé qu'il n'a pas le niveau international, manquant terriblement d'expérience. Aujourd'hui, une manche s'est achevée et une seconde est à l'horizon, le 17 novembre à Yaoundé. Elle sera plus difficile à négocier au niveau du climat et de l'ambiance. Mais ne perdons pas espoir. Le plus important est que la défense n'a pas plié. On espère aussi que nos attaquants bénéficieront des espaces nécessaires au match retour pour faire la différence. Le Cameroun jettera sans doute toutes ses forces dans cette seconde bataille. Connaissant le flair de Krol et ses astuces, le coup est jouable. Rien n'est donc joué et tout demeure possible. Les joueurs ne doivent surtout pas désarmer. Le cœur doit de nouveau y être et la lucidité aussi pour espérer gagner le sésame du Mondial.