Deux membres de la Garde nationale abattus à Dour Smaïl lors d'une opération de contrôle de routine Le terrorisme a encore une fois échoué à la frontière tuniso-algérienne, après une tentative infructueuse d'attaque de deux postes avancés de la Garde nationale à El Milla et à Fej Hassine dans la délégation de Ghardimaou (gouvernorat de Jendouba), perpétrée par un groupe de terroristes retranchés dans la forêt de Jbel Ouergha et activement recherchés par les services de sécurité. Les deux attaques ont eu lieu vers 18h00 et se sont déroulées de manière concomitante, sans toutefois permettre aux assaillants de parvenir à leur fin tant la bravoure et le sens de l'éveil ont encore une fois animé l'esprit des agents qui étaient chargés de protéger les deux postes en question. Selon des sources sécuritaires régionales, les deux opérations ont été organisées par des éléments connus et recherchés par les services de sécurité pour leur appartenance aux groupes jihadistes salafistes. D'ailleurs, l'arrestation, il y a deux semaines, d'un élément chargé de l'approvisionnement en vivres du groupe terroriste retranché dans les forêts touffues de Ouergha a permis aux forces de l'ordre de collecter plusieurs informations sur le mode opératoire et le nombre de terroristes appartenant à ce groupe et qui se composerait de 5 à 8 éléments. L'opération a connu un échec cuisant pour les terroristes qui auraient été dans la détresse et en manque flagrant en vivres et en couvertures, notamment avec l'arrivée de la fraîcheur de l'automne et les difficultés enregistrées en matière de logistique. Des échanges de coups de feu nourris ont eu lieu tout au long de la nuit sans faire de victimes, de part et d'autre d'ailleurs; néanmoins les renforts dépêchés sur les lieux ont obligé les terroristes à battre en retraite et à prendre la fuite en direction de la forêt de Takrouna où ils seraient pris en tenailles par les forces de sécurité et l'armée. Des hélicoptères de l'armée ont aussi effectué, hier, plusieurs survols de la zone afin de localiser la cache des terroristes et de participer aux opérations de leur traque alors que plusieurs unités de la Garde nationale et de l'armée ont bouclé toute la zone afin d'empêcher toute issue de sortie dont pourraient profiter les auteurs de cet acte odieux. Ailleurs et à Dour Smaïl, dans le gouvernorat de Béja, un chef de poste de la Garde nationale et un de ses agents ont été tués dans une opération de contrôle d'une ferme où des terroristes se sont retranchés depuis plusieurs semaines, alors qu'un autre agent a été blessé et transporté à l'hôpital. Les trois gardes ont été attaqués à leur entrée dans la ferme, probablement faute de vigilance ou par sous-estimation des risques de l'opération. Toute la zone forestière adjacente à la localité a été bouclée et des recherches ont été entamées par les services de sécurité afin d'arrêter les auteurs de ce crime terroriste crapuleux. La question que tout le monde se pose est la suivante : comment n'a-t-on pas prévu les risques d'une telle opération, et pourquoi n'a-t-on pas mobilisé des forces spéciales pour cette opération de contrôle ? L'évidence est que les groupes terroristes ont décidé de passer à la vitesse supérieure et qu'il convient de mettre tous les moyens à la disposition des forces de sécurité afin qu'elles mènent à bien leur tâche, au demeurant ardue et requérant désormais beaucoup de professionnalisme et de vigilance.