Le karaté tunisien a encore une fois confiné ses limites à l'échelle nationale Doha était depuis une semaine la capitale du karaté mondial avec l'organisation de la 2e édition de son Open international. 170 combattants venant de 12 pays tels que la France, l'Iran, le Qatar, la Jordanie, l'Espagne, l'Italie et la Tunisie ont été mis en compétition pour départager les médailles et la somme des 30.000 dollars. Guidée par l'un des grands experts de karaté tunisien, l'ex-DTN Rachid Helal, l'organisation de cette prestigieuse manifestation a été sans faille. Il a été aidé dans sa tâche par des karatékas tunisiens évoluant à Doha. Son mérite est grand d'avoir eu l'audace de faire appel à de grandes nations du karaté mondial. «Je suis très satisfait du niveau de cet open. Les combats ont été extraordinaires. Les athlètes ont été au niveau de l'évènement. Certes, le niveau de l'arbitrage n'a pas été aussi bon, mais je suis émerveillé par l'arbitre tunisienne Mervet qui a été excellente tout au long de cette manifestation. Elle a représenté dignement l'arbitrage tunisien. Il faut qu'elle persévère encore pour qu'elle soit présente dans les grandes manifestations officielles», a souligné l'ex-DTN de la FTK Rachid Helal, le golden boy du karaté tunisien. L'Iran haut la main Après deux journées non-stop de combats, l'Iran a remporté haut la main cette grande manifestation. Les karatékas iraniens étaient tout simplement formidables. Ils ont réussi à consolider leur palmarès en remportant avec brio cette 2e édition de l'open de Doha. La clairvoyance de Mervet Zaouia L'arbitrage tunisien a été représenté par l'arbitre tunisienne Mervet Zaouia qui a honoré ses engagements et a été à la hauteur de l'événement Il est à signaler que cette arbitre s'est déplacée à Doha à ses propres frais pour représenter dignement la Tunisie.Alors que la FTK fait la sourde oreille envers cette arbitre auréolée de son grade continental, elle a été honorée par la fédération qatarie de karaté, par les entraîneurs et les combattants des pays participants. Bravo Mervet et bonne continuation. Tunisie : hors sujet ! La participation tunisienne a été négative sur tous les plans avec les résultats décevants de ses trois athlètes (Safouane Khamassi, Kheireddine Frigui et Arouri). Certes, ce trio a été éliminé par un hante, mais ils auraient pu faire mieux. Ils ont été également handicapés par le coaching non clairvoyant de leur entraîneur égyptien Dassouki. Ce fut encore une fois une déception de la part des karatékas tunisiens en raison d'un DTN dépassé et influencé. Devant cette multitude de résultats négatifs, une voix s'élève, celle de la tutelle, pour appeler à «une intervention au plus haut niveau, afin d'éviter une «catastrophe annoncée». Maintenant que la fièvre des Jeux méditerranéens, des championnats d'Afrique, des championnats méditerranéens de Chypre, la division du bureau fédéral et surtout le déficit de l'ordre de 170.000 dinars ont été dépassés, on s'attendait à un état des lieux sans complaisance (de la part de la tutelle) pour aboutir à des solutions idoines qui permettraient de sortir le karaté tunisien, de la médiocrité dans laquelle il a sombré. Mais c'est toujours la fuite en avant. Helal, Latrous, Dridi : un trio en or massif Depuis le départ des trois prestigieux entraîneurs Rachid Helal (ex-DTN), Naceur Atrous (ex-sélectionneur national) et Hatem Dridi (ex-DTN) à Dora, le karaté tunisien a régressé, ce trio est actuellement le porte drapeau du karaté qatari. Ils font un travail sérieux et planifié au grand bonheur des responsables qataris. Les Helal, Atrous et Dridi sont en train de représenter dignement la Tunisie. Riabi : une médaille qui vaut de l'or Quel régal de voir le jeune junior tunisien Firas Riabi se mesurer à l'élite mondiale. Il a donné du fil à retordre à beaucoup d'adversaires de très haut niveau. Ce karatéka de la Garde nationale a réussi à remporter une médaille d'argent dans le dernier Open international de Doha. Il est bon de souligner que ce jeune karatéka a fait le déplacement à Qatar avec ses propres moyens. Il a réussi à faire mieux que la sélection nationale tunisienne. Mondial des jeunes : 14 athlètes, cinq entraîneurs La sélection tunisienne des jeunes se déplace cet après-midi à Madrid pour prendre part au Mondial. 14 karatékas ont été retenus pour ces championnats du monde : Chaïma Bouaziz, Hiba Ben Amor, Khélil Ben Rayana, Zied Gharbi, Adem Hanachi, Omar Mathlouthi, Chahinez El Jomi, Wissel Rezgui, Dhia Ben Rehouma, Taha Elyès Ben Attia, Nadir Boukassaa, Wejdane Hammami, Soufiane Khamassi et Kheireddine Frigui. Tout ce beau monde est encadré par... cinq entraîneurs (!?), Dassouki, Lotfi Riabi, Haïfa Jmili, Salah Belgacem et le DTN (qui est à son 3e voyage consécutif : Mersin, Moscou, Espagne). Qui dit mieux ? L'on se demande encore une fois pourquoi l'entraîneur national Héla Boudi (médaille d'or aux JM 2001) n'a pas fait le déplacement avec le staff technique national. Des questions sans réponses de la part d'une FTK à la dérive.