Il a fallu deux éclairs de Zouhaïer Dhaouadi pour que le CA impose son jeu sur un ensemble sang et or sans imagination Au bout du suspense, le Club Africain est parvenu à enlever le derby. Dans un match très disputé, les collectifs et les défenses ont largement dominé les individualités. Mais il a suffi de deux éclairs de Zouhaïer Dhaouadi pour que la situation se décante. Difficile à suivre pour le spectateur, la première mi-temps s'est résumée à un jeu de gagne-terrain entre deux formations qui ont fait le nécessaire pour contenir la relance adverse. Côté clubiste, Zitouni et Korbi abattaient, comme d'habitude, un gros travail en première ligne afin de bloquer la première passe de Ragued et notamment M'hadhebi. Hadded se joignait parfois à ce pressing en montant d'un cran pour bloquer les décrochages de Iheb M'sakni et Blaïli. Leur travail était bien complété par Kasdaoui et Dhaouadi qui travaillaient d'abord afin d'offrir des solutions au milieu de terrain et faciliter la tâche des défenseurs. Sans ballon, Djabou et Kasdaoui étaient les premiers défenseurs de leur équipe en s'opposant à Ben Mansour avant sa sortie à la 16' et Afful. Derrière, les intraitables Korbi et Zitouni ont bloqué toutes les manœuvres «sang et or» incapables de faire face au solide bloc clubiste. Korbi et Zitouni : le bloc clubiste Les relances côté espérantiste étaient longues à destination de Akaïchi trop isolé, à qui ses adversaires n'ont pas cédé des espaces. La liberté de Agrebi et de Bouslimi découlait du positionnement de Blaïli et de M'hadhebi, qui évoluaient près de M'barki et Chammam. L'Espérance — version Kasri — était incapable de faire sortir la balle, surtout après la rentrée du jeune Abboud qui a perturbé tout le système «sang et or». Le jeune international, inexpérimenté pour ce genre de match, a perdu la balle pour permettre à Zitouni de servir Zouhaïr Dhaouadi qui n'a trouvé aucune peine à ouvrir le score. En dépit de ce but clubiste, cela n'a rien changé aux manœuvres dans les derniers trente mètres. Au cours du jeu, les Clubistes ont toujours eu le dessous sur les attaquants espérantistes, sans point de fixation dans l'axe, qui n'ont pu créer des décalages. Symbole de ces difficultés, Akaïchi et Ndjeng (après la reprise) ont été obligés de s'excentrer pour chercher des ballons dans le camp clubiste. Le jeu pour les couloirs Le CA était dans le même cas, même si les Clubistes avaient pour eux une certaine qualité pour se saisir rapidement du ballon après les duels remportés dans leurs 30 mètres. Ils ont ainsi menacé plusieurs fois une défense espérantiste vulnérable composée par M'barki-Dhaouadi-Chammam-Afful. Officiellement, la meilleure attaque de la ligue 1 était incapable de déverrouiller la défense clubiste. Les Clubistes et les «Sang et Or» ne parvenaient pas à multiplier les temps de jeu dans leurs manœuvres à cause du repli défensif du duo Zitouni-Korbi, qui abattait un gros travail. Le changement tactique de l'Espérance à vingt minutes de la fin n'a pas été payant. Même si Ndjeng a eu l'opportunité de menacer Dekhili qui a annihilé une tentative du Camerounais. Mais le fait saillant de ce derby est la résurrection de l'attaquant clubiste Zouhaïr Dhaouadi qui a eu le mérite d'être la vedette en marquant deux buts de grande beauté.