Après la clôture des Journées théâtrales de Carthage, les représentations théâtrales se poursuivent dans divers espaces de la capitale Après la clôture des 16e Journées théâtrales de Carthage, samedi soir, au Théâtre municipal de Tunis, la Ville de Tunis continue à vivre au rythme du 4e art. Plusieurs spectacles sont prévus, au cours du mois de décembre 2013, dans divers espaces. Il s'agit notamment des pièces Klem Ellil zéro virgule, de Taoufik Jebali, à l'espace El Teatro (4, 17, 24 et 30 décembre), Bourguiba, dernière prison 2 de Mohamed Raja Farhat (4 décembre) et de Ré-animation (18 décembre) de Kamel Touati, au Théâtre municipal de Tunis. La pièce Klem Ellil zéro virgule réunit les comédiens Raouf Ben Amor, Nawfel Azara, Amina Ben Douaâ, Rim Rchidi, Baligh Maki et Taoufik Jebali. Les événements se déroulent dans une morgue. Trois corps s'animent pour découvrir que la répression leur a fait perdre leurs traits et que désormais ils portent le même visage. Ils ne se rappellent que d'un seul mot «citoyen». Dans cet espace fermé, emblème de la mort, ils ont été à la recherche d'une identité perdue. Recherche qui rappelle celle d'un pays envahi par des êtres étranges, des carnivores qui dévorent même le corps du martyr. Dans son one-man-show Bourguiba, dernière prison 2, l'artiste Raja Farhat traite de la vie du leader Habib Bourguiba, tout au long du XXe siècle, dans sa lutte contre la colonisation française et son combat pour l'édification de l'Etat tunisien moderne, ainsi que la période noire, vécue par le leader en résidence surveillée dans la villa du gouverneur de Monastir, durant 13 ans (1987-2003). Pour la création Ré-animation, le comédien Kamel Touati interprète le personnage d'un citoyen tunisien qui a pris la décision de fuir autrui pour se débarrasser de l'anarchie et de la futilité. Il s'installe alors dans un monde imaginaire, où il sera à même de cohabiter avec l'instant de l'existence perdue. Il s'en sépare rapidement pour enterrer ce rêve dans un carré des plus exécrables.