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L'écrivain au couteau
Lotfi Maktouf
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 12 - 2013

En cet hiver 2013, les médias parlent beaucoup d‘un Tunisien vivant à l'étranger, qui semble être un modèle de compétences. Il s'agit de Lotfi Maktouf, auteur de Sauver la Tunisie. Ce livre, écrit au couteau, se vend comme des petits pains et vient d'être traduit en langue turque
Quand on sait que Lotfi Maktouf est le premier Tunisien à avoir intégré Harvard, cette université prestigieuse des Etats-Unis, si sélective et si difficile d'accès, même pour les Américains, il n'y a pas de quoi être autant impressionné en lisant son CV.
Il suffit de « googler » Maktouf pour savoir qu'il est également diplômé de la Sorbonne. Il est avocat et membre du barreau de New York et il a exercé pendant plusieurs années à Wall Street, avant de servir en qualité de conseiller au FMI (Fonds Monétaire International).
De retour en Europe en 1990, il allie ses métiers de conseil en finance internationale et ses activités de mécène dans les domaines de l'art et de la protection des océans. Au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, il crée l'association «Almadanya» (Citoyenneté) afin de promouvoir le développement et l'éducation en Tunisie.
D'ailleurs, ce sont ses actions dans le cadre de cette association qui ont précédé sa réputation au pays natal.
Nos confrères d'Express FM viennent de lui consacrer une longue interview dans le cadre de l'une de leurs émissions intitulées « Success story », à l'occasion de la parution de son livre, Sauver la Tunisie, aux éditions Fayard. La signature de la deuxième version, en langue arabe, a eu lieu à la Foire du livre qui s'est tenue récemment à Tunis. La semaine dernière, l'auteur a organisé une conférence de presse à l'espace culturel « Slimania ». Et, le 18 de ce mois, une importante rencontre s'est tenue à Istanbul, en présence de ce que Lotfi Maktouf, lui-même, appelle, des leadeurs d'opinion. C'était autour de la troisième version du livre, parue en langue turque.
Ainsi, Sauver la Tunisie devient, au pays du Bosphore, « Tunus'u kurtarmak », mais avec un deuxième titre : « çalinan arap », c'est-à-dire : « Le printemps volé ».
Car, dans le livre de Maktouf, il y a ce ton de nostalgie et de regret, mélangé à une lueur d'espoir. Dans les premières pages, l'auteur remonte au passé très lointain de la Tunisie, qui en dit long sur l'héritage civilisationnel du pays. Par la suite, il s'attarde sur l'ère Bourguiba, sur la démarche éclairée de ce leader, souvent comparée à celle du père de la Turquie moderne, Kemel Atatürk. L'auteur écrit que ce dernier n'a pas cherché, comme Bourguiba, à concilier modernité et tradition. « Il a simplement coché la case modernité en l'imposant à la société » souligne-t-il. Bourguiba, quant à lui, n'a rien fait de tout cela. « Il a intégré les principes chers aux conservateurs dans la Constitution de 1959, mais a construit sur ce qui existait déjà, en adoptant une subtile gradation qui l'a conduit à édifier un Etat moderne porteur de progrès et de développement... »
C'est cette Tunisie-là, moderne, ouverte au progrès et en même temps attachée à ses racines, qui est inscrite à jamais dans les gènes de Lotfi Maktouf et qu'il défend , dans son livre, contre l'obscurantisme et l'islamisme rampant qui lui volent son printemps.
C'est cette Turquie, qui subit à peu près le même sort, qui a fait qu'un éditeur d'Istanbul s'intéresse au livre. Ce dernier est désormais dans toutes les vitrines des libraires turques. Il est exposé comme un livre national.
L' « ADN » tunisien et turc ne s'épousent-ils pas ?
Mais loin de ce que Maktouf appelle « Le Protocole islamiste ».
L'auteur ne prétend pas donner de solution à la situation dramatique de la post-révolution tunisienne, mais attire l'attention sur des faits révélateurs de la crise actuelle. Comme un peintre au couteau, mais avec la subtilité d'un raconteur d'histoires, il trace la voie d'une possible reconquête de la révolution.
Sauver la Tunisie rencontre un franc succès. Les éditeurs français ont dû le réimprimer le jour même de sa parution, le 19 juin 2013.
Au mois de janvier prochain, paraîtra la version en langue russe du livre, suivie de l'anglaise et de la portugaise.


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