C'est le credo des Ivoiriens qui joueront sans complexe face au quintuple champion du monde Superstitieux, les Brésiliens ? Peut-être, dans le sens où, après avoir essuyé des difficultés durant une mi-temps face la Corée du Nord avant d'un venir à bout après le repos, les «Auriverde» ont décidé de changer de camp d'entraînement. Ils ont, en effet, délaissé un terrain de l'école de Randburg pour passer sur un autre, proche de la banlieue de Johannesburg. Les Brésiliens sont-ils à la recherche du calme pour mieux se concentrer ? Tout le laisse croire, dans le sens où l'équipe s'est entraînée loin des regards et des curieux. Dunga a, en effet, décrété le huis clos après avoir permis aux journalistes d'assister à la séance d'échauffement. Une situation qui n'est pas pour déplaire aux joueurs, Julio César en tête. Le portier du Brésil estime qu'il en est mieux ainsi afin que le groupe se concentre sur son sujet, d'autant que l'adversaire de ce soir sera dur à cuire. La Séléçao demeure certes le premier favori de la Coupe du monde, mais rien n'est acquis d'avance. Les camarades de Kakà et Robinho ont encore du chemin à parcourir et la route sera semée d'embûches. Ils devront être éveillés et constamment sur leur garde pour arriver à bon port. Un adversaire coriace Brésil-Côte d'Ivoire sera riche en couleur, surtout que l'équipe africaine regorge de talents, à commencer par Didier Drogba, Kalou et Romaric, le capitaine des Eléphants. L'entraîneur Eriksson doit être heureux d'avoir récupéré Drogba, après son opération chirurgicale au bras. Le sociétaire de Chelsea a effectué son retour lors du match face au Portugal, en cours de jeu. Il a rassuré staff technique et médical, et sa blessure semble être un mauvais souvenir. Le meilleur buteur des Eléphants sera forcément titularisé ce soir face aux Brésiliens. L'objectif des Ivoiriens est de bousculer la hiérarchie pour composter leur billet en huitièmes de finale. Ils peuvent le faire d'autant que l'équipe a énormément progressé depuis le Mondial d'Allemagne en 2006. Sur le plan collectif, ils disposent à présent d'une véritable identité, tout comme au niveau de l'expérience. L'équipe a une ligne directrice claire. Aujourd'hui, elle se sent capable de bousculer les meilleurs. A commencer par le Brésil.