Le spectacle était terne jusqu'à ce que l'attaquant hammam-lifois offre la victoire aux siens Stade Chedly Zouiten. Temps ensoleillé. Pelouse en mauvais état. Assistance moyenne. CSHL bat JSK : 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Yacouba (87'). Arbitrage de Yassine Harrouche. CSHL : Mejri, Meskini, Ziadi, Neffati (Jaziri 46'), Ben Romdhane, Ressaysi, Diakité, Mhadhebi, Jebali, Messaoudi (Baghouli 65'), Zitouni (Yacouba 76'). JSK : Kalai, Jabnoun, Abdi (Hamzaoui 65'), Bargougui, Kaita, Khalil (Manaï 89'), Moumba, Cilla, Ben Belgacem, Aouichi, Mejri. Invincibles depuis cinq journées, les Hammam-lifois ont confirmé hier leur bonne série en venant à bout d'une formation kairouanaise au parcours en dents de scie depuis le début de la saison. La bande de Mahmoud Ouertani semble ne pas savoir voyager puisqu'elle a concédé hier sa deuxième défaite consécutive en déplacement après avoir perdu dimanche dernier à Métlaoui. Il faut dire que les attaquants aghlabides ont terriblement manqué d'inspiration. Du côté hammam-lifois, on n'a pas vraiment fait mieux. Sauf que l'entraîneur banlieusard a vu juste en incorporant Yacouba Diara dans le dernier quart d'heure de jeu, précisément à la 76'. Le Malien a apporté une plus-value à l'animation offensive et a sauvé le match, jusque-là ennuyeux. En manque d'inspiration Yacouba Diara a été l'homme du match par excellence. A la 87' : sur un corner tiré par Ben Romdhane, il récupère la balle et d'un tir puissant la loge dans les filets. Le gardien kairouanais a plongé essayant de l'intercepter, mais c'était trop tard. Une action ponctuée par un but qui a sorti le match de sa monotonie. Car jusque-là, on n'a pas vu grand-chose. La plupart du temps, les vingt-deux acteurs ont opéré par de longues passes en profondeur, sans réel danger pour les défenses. Car dans les derniers mètres, les attaquants ont manqué de percussion. Que de balles sont passées soit à côté, soit au-dessus de la transversale. Et si le tir est cadré dans les meilleurs des cas, il atterrissait sans difficulté dans les mains du gardien. Le tir à ras de terre du Kairouanais Wajdi Mejri, intercepté sans grands efforts par le gardien hammam-lifois Arbi Mejri à la 73' ou encore le centrage de Jaziri, non pas pour l'un de ses coéquipiers, mais largement au-dessus de la transversale de la cage kairouanaise, sont la parfaite illustration du manque d'imagination et de lucidité des attaquants des deux équipes. Heureusement que Yacouba est sorti du lot, sinon on aurait jeté cette rencontre aux oubliettes. Au final, le match s'est joué sur une prouesse individuelle. Encore une fois, un joueur africain apporte le plus à un football tunisien qui n'est pas au meilleur de sa forme. Les joueurs tunisiens doivent revoir sérieusement leur copie...