SEOUL (Reuters) — Un haut responsable chinois est en Corée du Nord et un émissaire des Nations unies y est attendu aujourd'hui dans le cadre de nouveaux efforts pour ramener Pyongyang à la table des négociations sur le désarmement nucléaire. Ce ballet diplomatique pourrait augurer d'une reprise des discussions à six bloquées depuis un an et qui regroupaient les deux Corées, la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis. En cas d'aboutissement de ces discussions, la Corée du Nord, en proie à de graves difficultés économiques et soumise à des sanctions de l'ONU après son essai nucléaire de mai 2009, pourrait obtenir une aide. Wang Jiarui, directeur des affaires internationales du Parti communiste chinois, s'est rendu ce week-end en Corée du Nord. Il avait rencontré l'an dernier le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, qui s'était engagé devant lui à dénucléariser son pays. Hier, Wang a rencontré Choe Thae-bok, un haut responsable nord-coréen, rapporte l'agence Chine nouvelle. Wang devrait rester jusqu'à aujourd'hui en Corée du Nord et s'entretenir avec Kim Jong-il, selon l'agence sud-coréenne Yonhap. Lynn Pascoe, sous-secrétaire général de l'ONU chargé des affaires politiques, lui succèdera et séjournera en Corée du Nord de mardi à vendredi pour discuter, a-t-il dit, d'un "large éventail de questions". Influence chinoise La Chine est considérée comme le pays ayant le plus d'influence sur la Corée du Nord, sa voisine. Mais, signe des difficultés à prévoir, hier, les deux Corées n'ont guère progressé dans des discussions distinctes sur la reprise de projets touristiques dans le Nord. Ces projets, pilotés par une filiale du groupe sud-coréen Hyundai, ont été suspendus il y a plus d'un an en raison de tensions politiques. Quelques heures après l'ouverture des discussions entre les deux Corées, des médias nord-coréens ont diffusé des déclarations de responsables de la sécurité selon lesquels le pays était prêt a frapper ceux qui, au Sud, complotent pour renverser les dirigeants de Pyongyang. Ces dernières semaines, la Corée du Nord a soufflé le chaud et le froid, tendant la main vers la Corée du Sud, qui lui a par le passé apporté une aide importante, tout en la menaçant en procédant à des tirs d'artillerie à proximité de son territoire. Pyongyang a par ailleurs relâché ce week-end un missionnaire américain, Robert Park, arrêté fin décembre pour avoir pénétré illégalement dans le pays.