Avec un Akaïchi virevoltant et un entrejeu équilibré, l'EST n'a pas fait de détails face à un CSHL trahi par sa défense Les «Sang et Or» ont trouvé une stabilité défensive autour des duos Ben Mansour-Dhaouadi et Ben Mansour-Bouba. Et quand, en plus, Nawara est au top (encore deux arrêts de classe). Une Espérance avec un seul absent (Yannick N'djeng) face à un CSHL au grand complet et auréolé de sa série positive de six matches sans défaite. Le match s'annonçait plutôt intéressant. Les banlieusards allaient notamment pouvoir juger de leur capacité à bousculer un collectif espérantiste à la recherche d'un patron susceptible de relancer la machine «sang et or». Mais il n'en a rien été, la faute à un fait de jeu limitant le suspense aux dix premières minutes de la rencontre. Menés pour deux buts grâce au meilleur buteur de la Ligue 1, Akaïchi, les protégés de Bousnina n'ont pu renverser la tendance et se sont inclinés logiquement par trois buts à zéro. Ils voient donc leur série rose stoppée net ! Après six matches sans encaisser un but. Sans doute décidée à ne pas laisser le temps à son adversaire de prendre confiance, l'Espérance a débuté très fort la rencontre en se créant des situations intéressantes sur l'aile gauche. Remplaçant Ragued, Bouba opérait à la relance aux côtés de Afful et Msakni, ce trio «sang et or» devait composer avec la présence de Darragi, présent dans leur zone. Le pressing de ce quatuor a sollicité Jouini et Akaïchi, en utilisant la qualité de la passe et des accélérations pour déverrouiller la défense hammamlifoise, vigilante à souhait. Mais ce n'était qu'un feu de paille, puisqu'il n'a fallu que deux accélérations de Darragi et Jouini pour permettre à Akaïchi de marquer deux buts en une minute. Afful et Darragi bénéficiaient des solutions de Chammam et de Nefzi pour fixer les latéraux adverses (Hosni et Ben Romdhane) et lancer des combinaisons grâce à l'apport de Msakni et Afful. Deux buts en une minute! Sentant le danger et étant dans l'incapacité de bloquer les milieux de terrain «sang et or», Bousnina a fait sortir Jebali pour le remplacer par un pivot, Neffati. Ce changement a stabilisé ce compartiment, mais pas assez pour bloquer les manœuvres de Darragi qui a retrouvé la joie de jouer. Les Espérantistes n'ont jamais été bloqués dans leur progression. Mais la défense du CSHL a craqué sur l'un des premiers longs ballons adverses. Promenade de santé pour les «Sang et Or» A deux à zéro, les Hammamlifois étaient condamnés à revoir leur plan de jeu. Bousnina fait le choix de la solution la plus simple, passant de son 4-3-2-1 habituel à un 4-2-2-2, laissant Jaziri et Diakité seuls en pointe. Menés 0-2, les Hammamlifois n'avaient plus grand-chose à espérer du match, en dépit de la rentrée de Zitouni, si ce n'est régler leurs problèmes défensifs pour s'éviter une fin de rencontre difficile. Avec un trio toujours actif offensivement (Afful, M'sakni Darragi), l'Espérance Sportive de Tunis en a profité pour gérer son avance et mener des attaques fort dangereuses par le duo Jouini-Akaïchi. Ce dernier centre à la perfection pour Darragi qui n'a trouvé aucune peine à tripler la marque devant une défense adverse figée. L'Espérance Sportive de Tunis avait démarré fort, le CSHL a rectifié un peu le tir après avoir été mené 0-2. Les «Sang et Or» avaient profité des espaces dans les couloirs, les Hammamlifois avaient, eux, trouvé des intervalles dans le milieu à trois de leur adversaire, leurs milieux en profitaient pour participer au jeu offensif (une nouveauté). Il est regrettable que deux mauvais placements de la défense hammamlifoise aient déséquilibré autant le match qui s'annonçait plutôt bien.