Quatre ministres du gouvernement Laârayedh garderaient leurs portefeuilles. Polémique en vue C'est aujourd'hui à 17 heures que le chef du gouvernement désigné Mehdi Jomâa présentera la liste de son équipe ministérielle au président provisoire de la République. D'après les indiscrétions, Lotfi Ben Jeddou sera maintenu à son poste de ministre de l'Intérieur. Mehdi Jomâa aurait, selon les mêmes sources, décidé de conserver trois autres ministres du gouvernement Laârayedh. Il s'agit de Mohamed Salmane (Equipement), Nidhal Ouerfelli (Industrie) et Mongi Marzouk (Communications). Quant à René Trabelsi, il est toujours le candidat n° 1 au ministère du Tourisme. Toutefois, les opposants au maintien des ministres de Laârayedh, fussent-ils considérés comme indépendants ou ayant réussi dans leur mission, campent encore sur leurs positions. Pas plus tard qu'hier matin, Zied Lakhdhar, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), a réaffirmé que son parti est opposé à la volonté de Mehdi Jomâa de maintenir un ou quelques ministres du gouvernement démissionnaire. Samir Taïeb, porte-parole d'Al-Massar, a indiqué que son parti ne soutiendrait pas le gouvernement de Mehdi Jomâa s'il comptait des ministres du cabinet sortant. «La situation actuelle commande de rompre définitivement avec le gouvernement Laârayedh et requiert la formation d'un cabinet de compétences indépendantes», a-t-il soutenu. De son côté, le secrétaire général de Nida Tounès, Taïeb Baccouche, qualifie de «grosse erreur» le fait de garder des ministres du gouvernement Laârayedh, affirmant la nécessité de respecter les dispositions de la feuille de route, objet d'un large consensus. Issam Chebbi, porte-parole d'Al-Joumhouri, estime, pour sa part, que le maintien de certains ministres du gouvernement Laârayedh dans le cabinet Jomâa lui ferait perdre «un large appui indispensable à sa réussite». Quant au vote final de la Constitution, on apprend qu'il interviendra, dimanche 26 janvier, selon un communiqué du bureau de la Constituante. Il est à préciser qu'au cas de son vote final, le texte de la Constitution sera paraphé par les trois présidents, de la République, du gouvernement et de l'ANC.