Le Programme d'appui à la société civile a été officiellement lancé le 30 janvier, à Tunis. L'événement a réuni plus de 200 acteurs publics et représentants d'organisations de la société civile Le Programme d'appui à la société civile, ou Pasc-Tunisie, est un programme de coopération entre le ministère du Développement et de la Coopération internationale (Mdci) et la délégation de l'Union européenne de Tunisie, d'une durée de 36 mois. Il vise, selon Laura Baeza, ambassadeur et chef de la délégation de l'UE en Tunisie, à accompagner la société civile pour qu'elle puisse jouer son rôle d'«acteur de développement et de défenseur des intérêts citoyens». «Il s'agit surtout de créer une dynamique de dialogue, de partage de connaissances et de vision entre société civile, acteurs publics et partenaires techniques et financiers», a-t-elle ajouté. Le programme a été initié par la délégation de l'UE à Tunis, en partenariat avec des organisations de la société civile (OSC) et des acteurs publics, dans le cadre des appuis de l'UE à la transition démocratique en Tunisie. Ses axes de travail ont été définis en coordination avec le Mdci et les grands réseaux d'associations. Ces axes sont : le renforcement des capacités des OSC et de leurs vis-à-vis dans les organismes publics, l'amélioration de l'environnement institutionnel et législatif des OSC, la concertation et le partenariat entre les acteurs concernés et la capitalisation des bonnes pratiques, et, enfin, l'accompagnement des actions pilotes de terrain et appui en matière de suivi et de plaidoyer. Un groupe constitué de cinq organismes a été mis en place pour prendre en charge certains axes du projet. Ce consortium est composé du Partenariat européen pour la démocratie, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, de l'Association tunisienne d'étude et recherche en démocratie et affaires locales, de l'Ecole nationale d'administration et du Centre de formation et d'appui à la décentralisation. Un comité de suivi, constitué de la présidence du gouvernement et des représentants d'OSC, de la délégation de l'UE, du ministère des Finances et du Mdci, a également été créé pour valider les orientations du Pasc, suivre sa mise en œuvre et réviser et ajuster les stratégies aux besoins des OSC et de la population. En outre, six bureaux ont été ouverts dans les villes de Tunis, Sousse, Kef, Médenine, Tozeur et Gafsa, et constituent un point d'ancrage du Pasc. Leur rôle est d'apporter une assistance technique directe aux OSC. Selon Noureddine Zekri, secrétaire d'Etat à la Coopération, le Pasc permettra de restaurer la confiance entre la société civile et les acteurs publics. Pour Juan Enrique Nicolas Adan, mandaté par la délégation de l'UE pour mener une étude sur les aspects juridiques et l'environnement de travail des associations, cela passera d'abord par une meilleure connaissance des vis-à-vis dans l'une et l'autre partie. Selon lui, il faudrait travailler à améliorer le cadre juridique définissant les relations, les méthodes et les rôles de chaque partie dans la concertation entre acteurs publics et OSC, à renforcer la structure administrative en charge de la relation avec les OSC et, enfin, à renforcer les OSC dans leurs capacités techniques et communicationnelles.