Le programme «Dawrak» a pour cible la jeunesse des pays arabes qui mènent les changements sociaux et culturels Profondément convaincue du rôle primordial de l'éducation quant à la citoyenneté interculturelle, notamment dans la réalisation de la cohésion sociale, la Fondation Anna-Lindh organise, avec le Club Unesco/Alesco Bardo, le Forum arabe de l'éducation à la citoyenneté interculturelle. Une plateforme idoine pour l'échange d'expériences et d'enrichissement mutuel, dans le domaine de l'éducation, en tant qu'outil important de création de la citoyenneté interculturelle. Une rencontre organisée dans le cadre du programme «Dawrak», de la Fondation Anna-Lindh, et qui se veut un espace pour le dialogue entre les participants venus de plusieurs pays arabes pour réussir à mettre en place des pôles d'éducation pour la citoyenneté interculturelle. A ce titre, le directeur de la Fondation Anna-Lindh, Andreu Claret, a indiqué que la Tunisie est un exemple à plus d'un égard, notamment dans l'exercice du dialogue et de la participation au niveau de l'ensemble de la société. Un exercice de dialogue et de participation citoyenne qui a facilité la mise en place d'une nouvelle Constitution tunisienne. Indiscutablement, aujourd'hui plus que jamais, la question de la citoyenneté interculturelle est une des questions majeures du 21e siècle, dans tous les pays du monde. En effet, vivre ensemble constitue, désormais, un grand défi, car ce n'est pas si évident qu'on le pense. Les problèmes économiques, politiques, mais aussi la diversité culturelle sont une réalité qu'il faudrait gérer pour réussir à vivre ensemble. Une problématique qui touche tout autant les pays arabes et dont la réussite permettra de consolider la démocratie dans ces pays. Eleonora Insalaco, directrice des programmes d'éducation, de culture et des médias, a mis en relief le rôle du programme «Dawrak». «Il s'agit d'un excellent outil pour la promotion de l'importance du dialogue», déclare-t-elle «Dawrak-citoyens pour le dialogue est un programme de développement des compétences pour la participation à la vie publique au service des organisations de la société civile et des citoyens des pays arabes de la Méditerranée afin de participer à la construction de sociétés ouvertes et plurielles. Le programme propose également des espaces, des opportunités de réseautage et des outils de dialogue et de plaidoyer au niveau national et euro-méditerranéen», a-t-elle expliqué. Lancé par la Fondation Anna-Lindh, en réponse aux changements qui se produisent dans la région Euromed, et notamment dans les pays du Printemps arabe, le programme «Dawrak» a pour cible la jeunesse des pays arabes qui mènent les changements sociaux et culturels. 70 participants de 10 pays arabes, dont la Mauritanie, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Liban, la Jordanie, la Palestine et la Syrie prennent part au Forum arabe de l'éducation à la citoyenneté interculturelle, qui se poursuivra jusqu'au 2 mars prochain. Des pays qui ont tous, ou presque connu des changements sociaux, culturels, et politiques. D'ailleurs, la sélection a été difficile, puisque les 70 candidats ont été choisis parmi 1.300 candidatures déposées auprès de la Fondation Anna -Lindh. Des candidats tous actifs, dans leurs pays respectifs et au sein de leur communauté, et qui désirent prendre leur destin, et notamment leur futur, en main. Le programme «Dawrak» facilite la création d'espaces où un grand nombre de citoyens peuvent avoir l'occasion de partager leurs défis, d'organiser des activités sociales et culturelles et de pratiquer le dialogue et le plaidoyer», a indiqué Eleonora Insalaco.