Le super buteur de Lokeren est banni de l'équipe nationale Les attaquants-buteurs ne courent pas les rues. On les recrute à coups de dizaines de milliards, ils ont les plus gros salaires, font les unes des journaux et leurs buts font le bonheur des télés et des supporters. En Tunisie, on va les chercher au fin fond de l'Afrique, très peu sont bons, la plupart passent complètement à côté et, surtout, ils prennent la place de nos jeunes attaquants, dont très peu se voient offrir une chance de prouver leur talent. Résultat : nos clubs continuent à casser leur tirelire pour des tocards, alors que l'équipe nationale manque terriblement d'un grand buteur, même si Issam Jomaa a fait, quelquefois, l'affaire. Or, un avant-centre, un buteur, la Tunisie en possède bien un. Il joue à Lokeren, en Belgique. L'ex-attaquant de l'Espérance met un but sur l'autre, a déjà réussi 15 buts en championnat et deux en coupe. Soit 17 au total. Hamdi Harbaoui ne sera pas, encore une fois, de la liste des convoqués de l'équipe nationale. Son tort? Avoir dénoncé les nuits blanches et les beuveries de ses coéquipiers lors des stages de préparation. Il y a eu Dubaï avant la dernière CAN, mais nous savons que pour nos internationaux, surtout les professionnels à l'étranger, l'équipe nationale, c'est un peu le Club Méditerranée. Femmes, alcool et nuits blanches. Avec la complicité des dirigeants et du cadre technique qui ferment les yeux sur toutes ces dérives. Et pour cause, puisqu'ils ne sont pas meilleurs. Résultat : Hamdi Harbaoui est aujourd'hui banni de la sélection. Pestiféré et banni par ces mêmes dirigeants qui n'ont pas apprécié qu'on révèle les secrets d'alcôve de certains de nos internationaux, secret de Polichinelle auprès de l'opinion publique. Minable attitude, minable décision unilatérale d'un président de la FTF qui a tout faux. Comme d'habitude.