Il y a problème à Bizerte. Et ce n'est pas uniquement une question d'entraîneur... C'était dans l'air. Depuis le match nul concédé à GS au stade 15-Octobre, la relation responsables-supporters est devenue tendue. Un pas dans l'escalade est franchi et des échanges de mots orduriers entre les deux parties ont émaillé ladite rencontre. Un entraîneur, Maher Kanzari, est mal aimé par une frange des fans bizertins, un porte-parole, Bassem Zouaoui, parachuté dans la famille cabiste et pointé du doigt, et enfin un président nordiste gérant les affaires du club comme un propriétaire. Une telle ambiance ne peut que mal finir. La défaite du CAB contre le ST, mercredi dernier, est venue mettre un terme à ce «bouillonnement». Le contrat de Kanzari avec le club El Wakra El Qatari est ressenti comme une nouvelle trahison par Tout Bizerte après le premier départ arrangé, il y a deux ans, à El Siliya. Trop, c'est trop! C'est donc une sorte de révolution à laquelle on a assisté ces dernières heures. La démission du porte-parole, cible des supporters, était devenue inévitable et la fuite de l'entraîneur, par la petite porte, était alors prévisible. Un technicien s'en va, un autre arrive Un entraîneur qui n'avait plus de choix que de prendre la poudre d'escampette vers... le Golfe. Encore une fois, le côté matériel a pris le dessus sur toute autre considération. Mais comme le CAB se trouve engagé notamment dans la compétition de la CAF et se prépare à la Coupe de Tunisie, il ne lui est pas permis de demeurer dans l'expectative. On a vite chassé le doute et fait appel à Nabil Kouki pour veiller aux destinées du club nordiste. Le nouveau coach cabiste devait entamer ses fonctions hier, vendredi 14 mars. «Le CAB est devant des échéances : Coupe de Tunisie et Coupe de la CAF. Il n'y a pas de temps à perdre. Nous ferons de notre mieux pour faire en sorte que les Cabistes retrouvent leur aura», a affirmé Kouki en substance avant de rejoindre les joueurs.