Un coup franc et un corner ont eu raison du Club Africain Stade olympique de Radès. Temps venteux. Pelouse en bon état. Public assez nombreux. EST bat CA par 2-0, mi-temps (1-0). Buts de Chammam (14') et Jouini (65'). Avertissements à Ben Mansour, Makon, Mouelhi et Akaïchi (EST) et Korbi, Hedhli, Ezechiel et Dhaouadi (CA). Arbitrage de M. Haïthem Kosaï. EST : Ben Chérifia, Derbali, Chammam, C. Dhaouadi, Ben Mansour, Ragued, Makon (Mouelhi), Darragi, Akaïchi, Afful (Msakni), Jouini (Mhedhbi). CA : Dkhili, Agrebi, Haddadi, Yaâcoubi, Tka, Zitouni (Moussilou), Korbi, Baratli (Hedhli), Ezechiel, Djabou, Z. Dhaouadi. Le résultat du derby tient à des détails. C'est ce que les connaisseurs ont toujours affirmé et la règle a été confirmée hier. L'Espérance a prouvé, encore une fois, qu'elle sait gagner un derby. Deux balles arrêtées, un coup franc et un corner, ont eu raison du Club Africain. Les problèmes défensifs du Club Africain on les connaissait depuis le départ du Hollandais Koster. Inutile de revenir sur ce chapitre. Toutefois, nous avons eu la confirmation que Atef Dkhili est un gardien de but moyen, sans plus. Il ne sait pas donner de la voix et diriger sa défense. Sa responsabilité sur le premier but des «Sang et Or» est totale. Parlons maintenant de l'attaque du Club Africain et principalement du Togolais Ezechiel. Le grand gâchis est venu de lui. Il a encore une fois confirmé ses limites. Il aurait pu remettre son équipe dans le coup s'il avait égalisé en fin de première mi-temps seul face à Ben Chérifia (33'). Dans ces conditions, le Club Africain ne pouvait pas gagner le derby. Et pour couronner le tout, Haïthem Kossaï, l'arbitre du match, a omis de siffler un penalty indiscutable en faveur des Clubistes suite à une flagrante faute de main de Ragued consécutive à un tir de Djabou (57'). Le CA était groggy. Réalisme espérantiste Parlons maintenant des deux formations. Ruud Krol a été plus lucide que Mondher Kbaïer. Il ne s'est pas compliqué la tâche. Le Hollandais a placé Afful et Akaïchi sur les flancs de l'attaque pour contrer les arrières latéraux adverses et libérer Jouini en pointe. Il s'est tiré d'affaire même si le Club Africain a dominé le jeu durant le dernier quart d'heure de la première mi-temps, lorsque Akaïchi principalement oubliait son marquage sur Agrebi. Mais l'Espérance avait entre-temps ouvert le score suite à un coup franc de Chammam (14') et une grossière erreur du portier clubiste. L'entraîneur clubiste s'est, de son côté, compliqué la situation en alignant côte à côte Korbi, Zitouni et Baratli. Aucun de ces trois joueurs n'avait les moyens d'animer le jeu. Si bien que Zouheïr Dhaouadi était quelquefois dans l'obligation de débarquer au niveau de la ligne médiane pour participer au jeu et prendre l'initiative. Djabou en fera de même en l'absence d'un joueur capable d'animer le jeu. Dans le camp de l'Espérance, les choses étaient plus claires. Darragi était l'électron libre et distillait le jeu. A lui seul, il pouvait mettre la défense clubiste à contribution. Il était partout, sur toutes les balles. Et puis, à l'Espérance, les attaquants ont l'art de se faire oublier à l'image de Jouini qui est sorti de sa boîte à la 65' pour devancer Yaâcoubi et doubler la mise de la tête suite à un corner d'Afful. La note aurait été plus corsée si Akaïchi n'avait pas raté son lob face à Dkhili. C'est cela le derby. On doit savoir le gagner. L'Espérance l'a compris pas le Club Africain.