C'est la devise de Georges Leekens. Il veut marquer son passage en Tunisie A 64 ans, Georges Leekens garde la ligne. Il a encore la pêche comme on dit. Nous avons aussi découvert un excellent communicateur. «Je suis ravi et fier d'être le nouveau sélectionneur de la Tunisie. Pour moi, qui fut sélectionneur de la Belgique à deux reprises, c'est un nouveau défi auquel je m'attaque. J'ai accepté l'offre de la fédération tunisienne parce que le courant est vite passé entre le président et moi». Le nouveau sélectionneur national a prouvé ses dons d'orateur et a réussi son entrée en matière. Il a épaté la galerie comme on dit dans le jargon footballistique. Mais ce n'est pas suffisant. S'il est aujourd'hui parmi nous, c'est pour nous convaincre par son travail. S'il a le verbe facile, c'est bien et tant mieux pour la communication avec les joueurs. Nous attendons impatiemment de le voir à l'œuvre pour découvrir ses idées et sa méthode. Hier, au cours de son premier point de presse, Georges Leekens a déclaré d'emblée : «Je ne suis pas le professeur qui vient donner des leçons. J'ai deux mois pour voir et analyser la situation. Je travaillerai en étroite collaboration avec mon staff technique. Je veux des joueurs engagés et disciplinés. Je contacterai les entraîneurs des clubs». A propos de son staff, Leekens n'a rien décidé. On sait que son adjoint sera tunisien. C'est une condition qu'il a accepté avant la signature de son contrat de deux ans. «Je sais que plusieurs entraîneurs sont intéressés par le poste d'adjoint. Je vais minutieusement étudier toutes les candidatures et je déciderai», a affirmé le Belge. Ce dernier veut s'assurer de tous les atouts. Il n'a pas cessé de répéter durant toute la conférence qu'il avait besoin de l'appui du public et des médias. Leekens cherche à faire l'union sacrée autour du onze national comme il a réussi à le faire avec la sélection belge. Il attache aussi beaucoup d'importance à sa relation avec les entraîneurs des clubs. Corée du Sud et Belgique au menu Questionné sur le cas Hamdi Harbaoui, en froid avec la fédération, Leekens a tenu à nous rappeler que le joueur avait fauté par ses déclarations. «Lokeren où joue Harbaoui est aussi mon club et je connais bien son entraîneur. J'ai déjà discuté avec lui. Je tiens à la discipline du groupe et Harbaoui doit comprendre cela», a rétorqué Leekens. Prié de donner son avis sur le match entre le Club Sportif Sfaxien et l'Espérance Sportive de Tunis, le sélectionneur national a déclaré avoir vu deux équipes nerveuses. Il a cependant été impressionné par la prestation de Ben Chrifia. «J'ai vu un bon gardien qui a détourné deux balles difficiles pour conserver la victoire de son équipe», a dit Leekens. A présent, ce dernier joue à l'observateur. Il va également suivre de près les internationaux tunisiens évoluant en Europe. Il a déjà beaucoup de données en main. Il veut réussir à tout prix dans sa mission. Il a un peu moins de deux mois pour établir sa première liste. Les premiers matchs du onze national auront lieu le 27 mai face à la Corée du Sud à Séoul et le 7 juin contre la Belgique à Bruxelles. A lui de faire ses preuves, d'autant qu'il avait réclamé un contrat de quatre ans alors que le président de la fédération lui a fait signer un bail de deux ans. Alors, au travail M. Leekens !