Selon le commissaire régional au développement agricole de Jendouba, Mekki Bamri, la répétition des coupures de l'eau d'irrigation est le résultat des atermoiements d'un grand nombre d'agriculteurs de la région, qui refusent de payer leurs dettes qui ont passé la barre des 13 millions de dinars, jusqu'à fin mars 2014. Cette situation a alourdi le fardeau du Commissariat régional au développement agricole (CRDA) qui est devenu, à son tour, selon M. Bamri, dans l'incapacité de payer ses dettes envers la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg). Dernier report de délai à août 2014 Présidant une récente réunion avec des exploitants agricoles, au siège du CRDA, consacrée à l'examen de leurs doléances contre les coupures à répétition de l'eau d'irrigation, le commissaire régional a expliqué que la Steg menace d'arrêter l'approvisionnement du CRDA en électricité, au cas où il ne paie pas ses dettes qui ont dépassé 3 MDT. Il a, dans ce sens, indiqué que si cette situation perdure, elle constituera un véritable danger pour le secteur agricole de la région. Bamri a, par ailleurs, affirmé qu'un accord a été établi avec les agriculteurs, en présence de membres de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche, pour le rétablissement de l'eau, à condition que chaque agriculteur paie une avance de 150 dinars en contrepartie de l'irrigation d'un seul hectare, avec l'engagement des agriculteurs à payer tous les frais de consommation, avant la fin du mois d'août de cette année. Le CRDA va, en même temps, poursuivre les procédures légales pour recouvrer les dettes précédentes des agriculteurs et des groupements des eaux, avec l'interdiction à tout exploitant d'irriguer ses produits, au cas où il ne règle pas sa situation. Désistement de 9 groupements d'eau Le commissaire régional a, d'autre part, indiqué que neuf groupements d'eau ont délaissé, dernièrement, leurs activités dans la gestion et le suivi des zones irriguées de Jerif et de Souk Essebt, engendrant une entrave juridique pour le CRDA dans le cas d'une intervention pour remplacer ces groupements. A ce propos, Younès Ayadi, un des agriculteurs de la zone de Souk Essebt, à Jendouba, a expliqué au correspondant de l'agence TAP qu'à la suite de la suspension de l'approvisionnement en eau, un grand nombre d'agriculteurs sont obligés de recourir aux citernes pour le transport de l'eau, quotidiennement, des puits et des cours d'eau.