Pour régler le différend Kouki-Missaoui, il fallut l'intervention du comité directeur Nul besoin d'insister sur le rôle primordial joué par le vieux baroudeur Nabil Missaoui au sein des Cigognes en butte à une fin de saison des plus délicates. C'est le meilleur buteur du club, mais aussi le leader qui sait galvaniser ses jeunes coéquipiers et leur communiquer des ondes positives. Sans exagération aucune, c'est l'homme le plus important dans cette opération maintien qui tient en haleine toute la cité nordiste. Mais tout cela ne saurait justifier l'écart de conduite survenu au cours du match des seizièmes de finale de la Coupe de Tunisie, dimanche dernier à Radès contre l'Espérance Sportive de Tunis (défaite des Cigognes 3-1). Missaoui a très mal pris son remplacement en cours de jeu. Et il l'a fait comprendre à son entraîneur par le geste et la parole. «Nous sommes en train de mesurer la nature de l'incident et son ampleur avant de convoquer d'ici demain Missaoui devant le conseil de discipline», nous indiquait hier le président du club, Jalel Gharbi, pour lequel il n'est nullement question de badiner avec la discipline : «Les choses sont claires : l'entraîneur a pleinement droit de prendre les décisions techniques qu'il juge opportunes. Un changement de joueur relève de sa compétence. Autrement, c'est la gabegie. Quel exemple donne-t-on de la sorte aux plus jeunes si l'on s'amuse à bafouer l'autorité de l'entraîneur? Et quel respect du club, des dirigeants, de ses coéquipiers aussi exprime-t-on quand on refuse d'être remplacé?», se demande le président nordiste. Quoi qu'il en soit, cette affaire jette l'Olympique aux confluents de l'impérieuse discipline à imposer d'un côté, et de l'investissement de toutes les forces vives du club dans une délicate opération sauvetage, de l'autre. Entre-temps, l'avant-centre ne s'entraîne plus. Un véritable gâchis... Stage à Aïn Draham Dans la perspective de la rencontre de la 28e journée de Ligue 1, mercredi 30 avril à 16h00 au stade Kemiti de Béja contre l'Etoile Sportive du Sahel, les hommes de Mohamed Kouki partent aujourd'hui pour un stage de quatre jours à la station d'Aïn Draham. Le meilleur moyen de soustraire les copains de Sabeur Mhamedi à la tension ambiante que traduit parfaitement l'incident Missaoui. La chance aux jeunes Option-jeunes : tel était le mot d'ordre du technicien béjaois, Mohamed Kouki, dimanche dernier contre l'EST. L'occasion était offerte au gardien remplaçant, Ziad Ghanmi, de bénéficier d'un temps de jeu, lui qui n'a presque jamais joué cette saison, barré par le titulaire Kaïs Amdouni. A un moment aussi délicat du parcours de l'OB, Kouki a également pu ménager ses joueurs qui comptent deux avertissements. La tâche a tout l'air d'un exercice de funambule.