L'actuel entraîneur cabiste n'a pas que des sympathisants... Le rideau vient de tomber sur le championnat local et l'évaluation est inévitable pour chaque «compétiteur». Et c'est à la lecture des résultats que tout responsable technique notamment doit être jugé, les erreurs éventuelles devant servir de leçon pour l'avenir. Au CAB, il est peut-être encore tôt pour dresser un bilan exhaustif sur le plan des chiffres, une assemblée évaluative s'en chargera très prochainement, mais on peut d'ores et déjà dire, sans risque de nous tromper, que l'équipe cabiste a connu une fin de saison des plus laborieuses. En moins d'un mois, le club nordiste a failli «bêtement» dans son entreprise en laissant échapper la qualification aux poules de la Coupe de la CAF, en ne saisissant pas l'opportunité d'accéder à la 5e place et en étant éliminé de la Coupe de Tunisie dans les conditions que l'on sait. Pourquoi donc tout ce gâchis? Les raisons sont simples et tout le monde peut les deviner facilement. Nous nous en tiendrons cette fois-ci au seul niveau technique. En effet, le changement fréquent d'entraîneur à la tête de l'équipe n'a fait que déstabiliser le groupe, les automatismes en ont obligatoirement pâti. Après M. Kbaïer et M. Kanzari, c'est Nabil Kouki qui s'est chargé de mettre les Cabistes sur les rails. A-t-il réussi? Toute la question est là! La réponse ne peut être catégorique. Les avis sont partagés... Aucun objectif fixé par le comité directeur n'a été atteint, l'échec est total sur le plan des résultats. Et tout entraîneur qui se respecte devrait en principe tirer les conclusions nécessaires. Seulement, le coach actuel, en l'occurrence Nabil Kouki, a signé un contrat qui le lie au CAB jusqu'en juin 2015, et apparemment aucun responsable ne voudrait se hasarder à se prononcer sur ce dossier brûlant. Chacun d'entre les responsables reportant toute déclaration allant dans ce sens à l'heure de l'évaluation, aucune position n'est tranchée. Et Nabil Kouki, dans ce contexte délicat, s'en défend : «Nous n'avons perdu aucun match depuis que je suis là, mais il est vrai que nous avons été éliminés de la coupe de la CAF et de la Coupe de Tunisie. Nous étions pourtant bien partis pour réussir; seulement, la chance nous a tourné le dos», disait-il à l'issue du match contre l'USM, l'air contrarié. La situation actuelle, quelques heures après la fin de l'exercice 2013-2014, incite à réfléchir... Des regrets, mais... Paradoxalement, malgré un bilan négatif, des voix soutiennent le travail effectué par le staff technique. C'est le cas de M. Abdellatif Turki, ancien candidat à la présidence du club nordiste, qui pense que «l'entraîneur actuel a certes échoué dans ce qu'il a entrepris, les résultats ont été une déception, mais il a eu le courage de faire tourner l'effectif. Il a, en outre, lancé dans le grand bain des jeunes comme Alaeddine El Amri, Mehdi Chelbi et a de nouveau rappelé Bilel Saïdani et titularisé Zoubeïr Darragi. Il est souhaitable qu'il reste au CAB pour poursuivre le travail effectué jusqu'ici. Rien que parce qu'il a opté pour la politique des jeunes, il doit demeurer à la tête de l'équipe cabiste». Les prochains jours nous éclaireront davantage sur la situation future du CAB sur ce plan-là.