Les chances des Bizertins d'accéder au tour suivant sont réelles On avait peur pour les Cabistes qui traversent une mauvaise passe en championnat national. Et on appréhendait ce long déplacement au Nigeria, à Warri, à juste titre. Une appréhension davantage justifiée par les absences de Harrane, Aguinaldo, Galbi et Jaziri. Seulement, la volonté de réussir était au-dessus de tout. On a vu des joueurs qui se sont dépensés à fond sur le terrain, animés du désir de défendre les couleurs qu'ils portent. Sur le plan strictement sportif, les Bizertins ont livré une prestation digne des matches de coupe d'Afrique. L'objectif est généralement de limiter au maximum les dégâts et tant mieux si on arrive à gagner. Le CAB s'en est sorti à bon compte dans cette première manche et il aurait même pu faire mieux, notamment en deuxième période de jeu, si Machani et Youssofa avaient eu un peu plus de chance ! On sait voyager Depuis que le CAB a retrouvé la coupe africaine, il a réappris à voyager. On pensait, il n'y a pas si longtemps, à tort d'ailleurs, que seuls les clubs habitués à participer régulièrement aux compétitions continentales pouvaient supporter les longs déplacements en Afrique. Il l'a montré, timidement, certes, lors de la dernière édition, mais il vient de confirmer cette aptitude à s'adapter à la saga africaine d'abord en Angola au tour précédent et puis le week-end passé au Nigeria. Cette expérience s'est acquise, petit à petit, par la multiplication des matches. On peut même penser que le club nordiste, qui a raté totalement, et très tôt, sa saison au niveau local, semble miser sur la CAF. Les responsables bizertins, ambitieux, ne supportent pas jouer les trouble-fêtes et les seconds rôles. D'ailleurs, tout le monde, au CAB, a pris goût à être sur plusieurs fronts à la fois, les années précédentes en sont la parfaite illustration : championnat, coupe de Tunisie, Ligue des champions (tours qualificatifs) et coupe de la CAF. Et donc descendre toutes ces marches peut être mal digéré au sein de la large famille cabiste! Stratégie défensive souple Sans vouloir refuser l'option tournée vers l'offensive, les «Jaune et Noir» adoptent une stratégie défensive souple. En effet, le jeune latéral gauche Slimène Kchok, solide gaillard et illustre remplaçant à domicile, est «utilisé» quand il s'agit d'aller au charbon, dans des terrains hostiles où on exige de la rigueur, voire de la fougue. A l'axe, ce sont deux colosses, à savoir Machani et Hmani (Jaziri blessé) derrière un non moins colosse Khédheri, revenu au premier plan. «La défense a fourni une excellente prestation. L'axial Khaled Hmani, titularisé, s'est acquitté convenablement de sa tâche malgré son manque de compétition. Nous avons réalisé une bonne affaire mais le plus dur reste à faire au stade 15-Octobre», devait déclarer Nabil Kouki au terme de la rencontre. Outre ce compartiment de jeu au sein duquel le keeper Farouk Ben Mustapha a étalé sa classe, l'entrejeu s'est également défendu. Les milieux Zoubeïr Darragi, Zaïem et Youssofa n'ont pas lésiné sur l'effort pour être là dans la phase de récupération du ballon. En attaque, Rjaïbi a pris maintenant l'habitude de soutenir les latéraux suivant le flanc qu'il occupe. C'est toute une équipe qui sait défendre et ne se fait pas prier quand il s'agit de relancer le jeu, Youssofa étant la pièce maîtresse. Enfin, ce résultat de parité contre Warri Wolves ne peut qu'inciter les Nordistes à se surpasser dimanche prochain à Bizerte pour gagner.