« Cette opération d'octroi de crédit permettra d'améliorer la liquidité du secteur bancaire à un moment critique », précise Mme Eileen Murray, représentante résidente de la Banque mondiale en Tunisie Un accord de prêt pour le financement additionnel du projet de développement des PME a été signé au ministère du Développement et de la Coopération internationale, moyennant un montant de l'ordre de 72.6 millions d'euros, sachant qu'une première ligne a été octroyée en 2011 pour un montant de 34 millions d'euros. Le prêt octroyé par la Banque mondiale vient à l'appui d'un projet du gouvernement visant à soutenir le financement des PME en ces temps de liquidité resserrée. Il permettra aussi d'ouvrir des lignes de crédit pour accorder des prêts à des micro-entrepreneurs et de proposer aux petites et moyennes entreprises des financements à long terme assortis de périodes de grâce. Le projet permettra, par ailleurs, de financer le coût d'un accroissement des activités d'un projet qui a montré des résultats satisfaisants en matière de financement des PME et prévoit également l'introduction de deux nouvelles sous-composantes pour encourager le financement de la microfinance et développer les «fonds patients» pour les PME et fera intervenir trois institutions importantes, à savoir la Banque centrale de Tunisie, la Caisse des dépôts et consignations et l'autorité de la régulation de la microfinance. «Ce projet du gouvernement est complètement en phase avec les objectifs de développement de la Banque mondiale qui sont d'appuyer les PME avec un accent particulier sur les microentrepreneurs et les femmes à travers le volet micro-finance. Aussi, cette opération d'octroi de crédit permettra d'améliorer la liquidité du secteur bancaire à un moment critique», précise Mme Eileen Murray, représentante-résidente de la Banque mondiale en Tunisie. De son côté, M. Hakim Ben Hammouda, ministre de l'Economie et des Finances, a dû préciser que «l'objectif du projet initial de la première ligne de crédit octroyée en 2011 d'un montant de 34 millions d'euros est d'améliorer l'accès des micro, petites et moyennes entreprises tunisiennes au financement, permettant également à celles qui se sont précédemment montrées solvables de conserver cet accès. Les progrès en matière de réalisation des objectifs du projet ainsi que les progrès globaux en matière de mise en œuvre sont considérées satisfaisants au cours des trois dernières années, ainsi que le décaissement complet de la première ligne destinée au financement du projet de développement des PME et résultats en ligne avec les attentes du document projet ». En l'absence de réformes d'envergure dans le secteur financier, «les PME tunisiennes continuent de faire face à des difficultés pour accéder au financement au vu de leur taille et de leurs capacités», ajoute le ministre. D'où l'objectif majeur du gouvernement actuel d'aider le secteur privé, notamment les PME, «qui représentent 80% du tissu économique, à faire face à un environnement économique des plus difficiles et à pouvoir surmonter les obstacles entravant leur accès aux opportunités de financement». La solution n'est autre que l'accès au crédit bancaire, qui «est la condition essentielle de l'éclosion des PME tunisiennes considérées comme un segment attrayant pour les banques puisqu'elles leur permettent de maximiser leurs liquidités, de diversifier leur portefeuille, et de faire face à la compétition et la réduction des parts de marché», souligne M. Ben Hammouda.