La cour qatarie donnera aujourd'hui son verdict au terme de la dernière audition des avocats du journaliste tunisien Un point de presse sur les dernières avancées dans l'affaire du journaliste tunisien Mahmoud Bouneb, retenu depuis 972 jours au Qatar, a été organisé hier matin au Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt). Me Saïda Garrache, avocate de Mahmoud Bouneb et membre du comité de soutien, a déclaré que la dernière audition des avocats de la défense aura lieu aujourd'hui, une audition au terme de laquelle la Cour qatarie donnera son verdict final. Le comité de soutien, composé de plusieurs journalistes dont Aymen Rezgui ou encore son ancien collègue Faycel Hssairi démissionnaire d'Al Jazeera, est dans l'attente d'un verdict positif. Selon le comité, le fait de retenir Bouneb risque de durer à la lumière des vacances judiciaires en vue, à partir de mi-juin. « Malgré le fait d'avoir été innocenté par le Bureau d'Audit du Qatar, Bouneb est toujours retenu. Nous avons donc la conviction que cette affaire s'est transformée en une affaire purement politique et l'Etat doit faire davantage de démarches pour venir en aide à ce citoyen tunisien », a affirmé le président du Snjt, Néji Bghouri. L'intervention de plusieurs organisations internationales comme «Human Rights Watch» ou encore le Haut commissariat aux droits de l'Homme, explique, selon le comité de soutien, le changement positif de position officielle de l'Etat tunisien, citant notamment la communication téléphonique lundi avec le ministre des Affaires étrangères. Des membres présents de la famille du journaliste ont témoigné de l'état psychologique de Bouneb, « un état qui se dégrade de jour en jour, surtout avec l'impossibilité de travailler ni de recevoir les soins médicaux nécessaires ». Il est à rappeler que Mahmoud Bouneb, ancien directeur exécutif des chaînes satellitaires « Al Jazeera Children » et « Al Baraem », est accusé de « dilapidation de fonds publics ». Il est retenu depuis septembre 2011 au Qatar avec deux autres de ses collègues, un Palestinien et une Marocaine. Faycel Hssairi a également affirmé que toute l'équipe de Bouneb, soit environ une centaine de personnes, a été illégalement licenciée.