La campagne devrait être judicieuse avec des recrutements ciblés. Les jours passent et se ressemblent au Club Africain. La saison n'est pas encore terminée (il reste encore la Coupe de Tunisie à disputer) et voilà que le bureau directeur s'est déjà lancé dans la course aux recrutements. C'est bien de penser d'ores et déjà à la prochaine saison, mais il faut que les recrutements soient ciblés et avec l'accord de l'entraîneur en chef. C'est uniquement ce dernier qui doit définir ses besoins et en aviser la direction générale du club et la direction technique. Or, aujourd'hui, on ne connaît pas encore le nom du nouvel entraîneur du Club Africain. On a évoqué le nom du Français Jean Guy Wallem, mais il se pourraît aussi que Mondher Kebaïer reste à la barre. Entre-temps, le Club Africain a fait une emplette. L'Algérien de Harrach, Hichem Belkaroui, a débarqué en signant un bail de trois ans. C'est rassurant pour la défense au cas où Mohamed Ali Yaâcoubi partirait (si ce n'est déjà fait !). La course aux pivots On parle aussi de Mikari, Wissem Ben Yahia, Houcine Stéphane Nater, le sociétaire de Saint-Gall, et dernièrement du Kairouanais Ahmed Khelil, international olympique qui n'est autre que le rejeton de l'ancien joueur de la JSK, Mohamed Khelil. Ce sont tous des demis défensifs, sachant que Mikari peut aussi jouer à ce poste même s'il reste un arrière latéral gauche de métier. Nous ne comprenons pas cette course aux récupérateurs, bien que Wissem Ben Yahia soit l'unique joueur à faire l'affaire. La direction technique clubiste semble faire de nouveau une erreur de casting. Nous ne cessons de le répéter. Depuis un peu plus d'une dizaine d'années, le club de Bab Jédid souffre de la même carence, celle de l'absence d'un buteur de métier dans ses rangs. Certains diront que cette race de joueurs ne court pas les rues. Pourtant, il devrait encore y en avoir dans les confins de l'Afrique et même à la porte à côté, en Algérie par exemple. Le CSS a bien trouvé Kouyaté et l'Etoile a réussi à trouver le talentieux Baghdad Bounedjah. Dès lors, on se demande ce que font les responsables du recrutement au Club Africain. On ne sait pas s'ils sont conscients que leur équipe a terminé à la cinquième place du classement des lignes d'attaques, derrière le Stade Gabésien et le CAB. Ce n'est pas reluisant. Aujourd'hui, les deux pistes à privilégier sont celles d'un régisseur, un joueur sachant donner une dernière passe et un buteur sachant mettre la balle au fond des filets. Depuis le Marocain Camacho qui a fait deux apparitions au Club Africain en 1997-98 puis en 2001-2002 et le Malien Dramane Traoré, débarqué en 2005, le club de Bab Jedid n'a pas été capable de dénicher un buteur. Nous avons vu défiler Otorogo, Karl Max, Ezechiel et Moussilou. Tous ces joueurs n'ont été d'aucun secours à l'équipe. Que dire alors de Prince Tagoe qui n'a pas joué une minute. Un énorme gâchis qu'on n'aimerait pas voir se reproduire. Le président du club, Slim Riahi, devrait également se remettre en question et s'entourer de connaisseurs en la matière. Après deux saisons à la tête du club, Slim Riahi n'a plus droit à l'erreur. Le Club Africain a gâché sa saison en laissant partir Adrie Koster. On dit que l'expérience est un cumul d'erreurs. Croisons les doigts et espérons que Slim Riahi a retenu la leçon. Pour le bien de son club qui, en dépit de gros moyens mis à sa disposition, devrait casser la baraque. A condition que finances et bonne gouvernance aillent de pair.