Evaluation de la qualité des eaux d'un point de vue scientifique, voire bactério-biologique, en se référant, évidemment, aux normes exigées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) La direction de la préservation de la santé du milieu et de la protection de l'environnement vient de publier la liste des plages interdites à la baignade. Au début de la saison des baignades, l'administration de la préservation sanitaire du milieu et de la protection de l'environnement, relevant du ministère de la Santé, se penche sur le contrôle de la qualité des eaux de mer. Une action ayant pour objectif de prévenir contre les maladies transmissibles par les eaux. Il s'agit d'évaluer la qualité des eaux d'un point de vue scientifique, voire bactério-biologique, en se référant, évidemment, aux normes exigées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les résultats obtenus sont transmis aux autorités qui sont habilitées à combler les défaillances constatées. Aussi, le réseau national de contrôle de la qualité des eaux de baignade a-t-il mobilisé quelque 522 unités de contrôle pour couvrir la totalité du littoral. Diagnostic et analyses microbiennes La mission consiste, en un premier temps, à déceler les sources de pollution et à prendre en considération toutes les caractéristiques de la plage en question et de son environnement. En se référant à un formulaire sanitaire, les spécialistes notent la spécificité de la plage (sableuse ou rocheuse). Ils soulignent la fréquence estimative des baignades (plage fort fréquentée, peu fréquentée, etc). L'environnement de la plage doit également être pris en considération. Il importe, en effet, de savoir s'il s'agit d'une zone résidentielle, industrielle, s'il existe des sources polluantes à même de constituer un danger pour les baigneurs, comme par exemple une station d'assainissement, le déversement des eaux usées ou encore traitées, des déchets industriels ou solides, etc. Le diagnostic comprend, également, le suivi des mesures prises l'an passé pour résoudre les problèmes déjà repérés. Suite au diagnostic, les spécialistes prélèvent des échantillons d'eaux qui seront par la suite soumis à des analyses microbiennes. L'objectif étant de rechercher et d'évaluer des corps microbiologiques, dont les coliformes totaux, les coliformes fécaux, les streptocoques fécaux et les salmonelles. Les échantillons sont analysés dans les labos régionaux ainsi qu'à l'Institut Pasteur. Il est à noter que le réseau prélève deux échantillons par mois, et ce, durant la période située entre mai et septembre. Le restant de l'année, ces analyses se limitent à un prélèvement mensuel. Résultats Cette année, quelque 1.393 échantillons ont été prélevés et analysés. Les résultats montrent que 60% des eaux de mer sont d'une excellente qualité, que 14% sont de bonne qualité, que 2% sont proches de la bonne qualité et que 16% nécessitent d'être contrôlées. En revanche, 2% des eaux sont de mauvaise qualité et 6% sont de qualité médiocre. Suite à quoi, la direction de la préservation de la santé du milieu et de la protection de l'environnement publie la liste des plages, désormais, interdites à la baignade. Ces plages se trouvent dans huit gouvernorats, à savoir Tunis, Bizerte, l'Ariana, Ben Arous, Sousse, Monastir, Gabès et Médenine. Plages interdites à la baignade Il est donc bon de savoir que la plage située à la rue Maâmoun à Kheireddine, dans la banlieue nord, est interdite à la baignade. De même pour les plages situées à la cité des Juges, au niveau du canal du golfe et jusqu'à 500 mètres plus loin du canal du golfe à Raoued, dans le gouvernorat de l'Ariana. A Ben Arous, la liste des plages et des cours d'eau interdits à la baignade est longue. Elle compte l'exutoire de Oued Méliane, celui de Oued Maïzet, la plage située près du café La Siesta, celle située en face du stade municipal, la plage mitoyenne de la rue Hannibal, celle donnant sur l'avenue Taïeb-Mhiri, la plage qui se trouve en face de l'hôtel Zahra, et l'exutoire de Oued Khmassa à Ezzahra. A Radès, il est interdit de se baigner dans la partie nord de Chott Marouane, à la centrale thermique, à la plage se trouvant en face de la Protection civile, et jusqu'à 100 mètres plus loin de l'exutoire de Oued Méliane. Pour ce qui est de Bizerte, les plages de Baâli et de Biyadha 1, à Menzel-Jemil, ainsi que la plage de Sidi Khchana et le port des pêcheurs à Menzel-Abderrahmen ne sont pas recommandés pour la baignade. La direction déconseille également aux éventuels estivants de se baigner dans les plages Caïd Souassi, à Oued Hallouf, ainsi qu'aux plages situées en face de Oued Hamdoune à Sidi Abdelhamid 1 et 2, dans la région de Sousse. Dans le gouvernorat de Monastir, la liste compte la plage située derrière l'ancien abattoir, la zone dite Sekrine Belem, à Téboulba, ainsi qu'à Oued Souk, à Sayada. A Gabès, il est interdit de se baigner à Oued el Tine, à Ghannouch, à Chott el Salam, au vieux oued ainsi qu'à la rive droite du canal de Gabès. A Médenine, les plages interdites à la baignade sont celles situées face à l'hôtel « Le monde des Caraïbes » à Djerba Houmet -Essouk et à souk Kebli 2, à Djerba-Midoun.