Le changement d'entraîneur semble inéluctable Depuis l'arrivée de Mahmoud Ouertani, il y a à peine une semaine, les réunions avec le staff technique se succèdent afin d'éclairer l'horizon du club nordiste. La dernière en date, tenue en début de semaine, a vu Nabil Kouki, dont le contrat expire en juin 2015, discuter avec le directeur sportif de son projet pour la saison à venir. Il était question également, selon une source proche de club, de la liste de joueurs qui devaient être sur le départ, des besoins de l'équipe en renforts, etc. Il faut reconnaître qu'il y a plein de joueurs qui n'ont plus rien à donner au CAB et leur présence n'est plus souhaitée depuis un bon moment maintenant. Cette appréciation négative trouve son origine dans le fait que le club nordiste a couru plusieurs lièvres à la fois et n'en a attrapé aucun. Certes, Nabil Kouki n'a pas connu de défaites avec le club nordiste mais il n'a pas su non plus le propulser au-devant de la scène ratant l'accès aux poules en Coupe de la CAF et est sorti tôt de la coupe de Tunisie. Qu'a-t-il donc manqué à N. Kouki pour réussir ? Peut-être la chance lui a-t-elle tourné le dos ! A-t-il commis des erreurs ? Il n'empêche que le public «jaune et noir» n'est pas très chaud pour que l'entraîneur actuel demeure à la tête du CAB. Pis encore, les membres qui composent le comité directeur sont pratiquement tous unanimes pour un nouveau technicien. On voit mal dans de telles conditions comment Nabil Kouki pourrait continuer à travailler sereinement. Pour un entraîneur étranger ! On n'a pas cessé ces derniers jours de lire ici et là que les Cabistes ont besoin d'un technicien étranger pour repartir du bon pied. Et le responsable de l'équipe seniors de football Chemseddine Baccouche confirme cette orientation appuyée par tous à Bizerte en affirmant : «Il n'est pas exclu que l'on fasse appel à un entraîneur étranger dans quelques jours. Celui-ci doit avoir le profil de quelqu'un qui possède deux qualités essentielles : le sens de la formation et la culture des performances». «Les responsables bizertins ont le devoir de retrouver solidarité et sérénité, indispensables pour revenir aux valeurs qui ont toujours été celles du CAB. Il est établi que le club nordiste a pris l'habitude de travailler par cycle de 4 ans : 2 ans de formation et 2 ans de performances. L'on se rappelle encore la Coupe de Tunisie gagnée en 1982 et le titre de champion en 1984, puis la coupe de Tunisie en 1987 et la Coupe de la CAF en 1988. En 2013, nous avons remporté de nouveau la Coupe de Tunisie mais nous avons manqué de peu de passer en finale de la Coupe de la CAF», ajoute en substance M. Baccouche. C'est donc cette façon de travailler que prône le responsable bizertin. Miser sur les jeunes... Poursuivant son raisonnement, Chamseddine Baccouche insiste sur la nécessité d'accorder plus d'importance aux jeunes sans pour autant négliger le volet des recrutements. Mais seulement des recrues qui puissent apporter le plus au rendement global de l'équipe. «Le CAB compte recruter 3 à 5 joueurs ciblés bien évidemment dont en étranger de la valeur de Youssofa Mbengué. C'est pourquoi l'une des priorités qui nous attend est la restructuration au niveau des jeunes. Un vrai chantier...», reconnaît notre interlocuteur. Dans tous les cas, on attend des décisions importantes au plus tard en fin de semaine pour ce qui concerne le destin de Kouki et le transfert éventuel de F. Ben Mustapha.