• La croissance du secteur des technologies de la communication a été de 16% en 2009 • Un programme de formation certifiant est engagé pour atteindre 20 mille personnes certifiées à la fin de 2014 • Une stratégie cohérente sera réalisée sur la période allant de 2011 à 2014 visant à soutenir le secteur privé à raison de 20 entreprises par an L'investissement dans les technologies de la communication par le secteur privé est considéré aujourdhui comme une orientation prioritaire en raison des retombées positives sur le marché de l'emploi, notamment les diplômés de l'enseignement supérieur. Il faut reconnaître que le secteur se distingue également par une valeur ajoutée lui permettant de bien se positionner aussi bien sur le marché intérieur que sur le marché extérieur. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'une stratégie ambitieuse a été mise en place en vue d'assurer au secteur une réelle dynamique. Une stratégie bien réfléchie et qui repose sur quatre axes prioritaires: le développement de l'infrastructure, le renforcement des capacités humaines, la promotion des services numériques et la constitution d'un contenu intelligent. A la faveur des encouragements matériels, l'utilisation massive des technologies numériques, y compris des logiciels et des applications les plus récentes, ne cesse d'évoluer. Baisse des tarifs d'accès à Internet, achat avec facilités de l'ordinateur dans le cadre du programme de l'ordinateur familial et ouverture de centres nationaux d'informatique pour enfants sont autant d'éléments qui ont conféré au secteur une dimension significative. Mieux encore, en plus des multiples et importantes incitations, toutes les dispositions ont été prises pour assurer la bonne maîtrise des différentes technologies, notamment en termes de sécurité. Sécuriser les systèmes informatiques C'est pour cela que notre pays a promulgué plusieurs textes juridiques et réglementaires relatifs à la sécurité informatique. Une agence nationale de la sécurité informatique a été également créée en vue d'exécuter une stratégie nationale pour sécuriser les systèmes informatiques et les réseaux, tout en assurant la veille technologique en matière de sécurité informatique. L'espace cybernétique national est ainsi protégé contre tous les risques, mais la vigilance demeure nécessaire. On reconnaît d'un autre côté que grâce à une formation spécialisée et une sensibilisation régulière on a pu maîtriser ces nouvelles technologies numériques sans avoir besoin de faire appel à des spécialistes étrangers, même si la Tunisie reste ouverte sur l'extérieur pour l'échange d'expériences et de savoir-faire. Aujourd'hui, l'on peut se féliciter du fait que les efforts déployés à différents niveaux ont porté leurs fruits, dans la mesure où la croissance du secteur des technologies de la communication a été de 16% en 2009. Mieux encore, le programme d'avenir présidentiel «Ensemble, relevons les défis», qui s'étale de 2009 à 2014, va permettre de renforcer l'accès à Internet à haut débit et d'exploiter les services du téléphone portable de la troisième génération. L'importation des technologies les plus récentes en matière de communication constitue l'un des objectifs primordiaux de tous les prestataires de services numériques. Marché en pleine expansion, l'informatique devrait connaître dans un proche avenir une croissance encore plus importante, surtout que chaque famille serait équipée en matériel numérique en plus de la diminution des tarifs pour permettre aux ménages d'accéder au réseau Internet. La redevance mensuelle pour un débit de 1 Mégabit/seconde est d'ailleurs passée de 130 dinars en 2006 à 35 dinars en 2009 pour être ramenée à 30 dinars actuellement. Ce n'est pas par hasard si la Tunisie a choisi de devenir un pôle d'excellence au double niveau régional et international en matière d'investissements extérieurs dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication. Ce choix sera facilité par la création d'espaces technologiques à La Manouba, Ennahli, Sousse et Sfax. De plus, les centres de travail à distance dans le reste des régions permet de créer de nouveaux postes d'emploi pour les diplômés de l'enseignement supérieur notamment. Projets stratégiques et mobilisateurs Par ailleurs, un programme de formation certifiant est engagé pour atteindre 20 mille personnes certifiées à la fin de 2014. En parallèle, il est question de promouvoir la production du contenu numérique et de développer les services à distance. Le ministère des Technologies de la communication a pris un ensemble de mesures dans ce cadre en vue de renforcer les capacités des entreprises privées et d'assurer leur mise à niveau. Le programme de mise à niveau, mis en place en coordination avec le ministère de l'Industrie et de la Technologie, vise à permettre à 15 entreprises privées une certification CMMI (Capability Maturity Model Integration) du troisième niveau en 2010. Une stratégie cohérente sera réalisée, par ailleurs, sur la période allant de 2011 à 2014 visant à soutenir le secteur privé à raison de 20 entreprises par an. Le ministère des Technologies de la communication assure aussi la coordination avec les autres ministères concernés pour établir une liste préliminaire des projets stratégiques et mobilisateurs de grande envergure dans les domaines de l'administration, de l'enseignement supérieur, de l'éducation, de la santé publique et des affaires sociales. Des prestations en ligne à intérêt général touchant les différents secteurs – dans le cadre d'un partenariat entre le secteur public et le secteur privé et conformément aux dispositions de la loi d'orientation relative à l'économie numérique – seront également disponibles. D'ores et déjà, de nouveaux services numériques sont créés sous les titres de Mailpost pour le courrier électronique et Mobidinar pour le paiement par téléphone mobile. Les opérateurs des réseaux de communications et les entreprises opérant dans le secteur sont sensibilisés pour investir dans la recherche et l'innovation, tout en identifiant et réalisant des projets innovants en partenariat avec les institutions de recherche dans le cadre de contrats-programmes visant à atteindre 0.5% du chiffre d'affaires au profit de la recherche et de l'innovation. Les mécanismes de la coopération internationale sont, évidemment, exploités en vue de réaliser des projets structurés de recherche, de développement et d'innovation technologiques tournés vers l'avenir.