L'exploit réussi par l'ESZ, lors du play-off, qui lui a permis de retrouver la Ligue 1, en compagnie de l'ASD et l'ASG, a coïncidé avec la fin du mandat de Ali Oueriemmi. A l'occasion, l'euphorie exprimée par les supporters zarzissiens, aussi bien sur place qu'à l'étranger, a laissé envisager que les candidats à la présidence seront nombreux. Mais, c'était sans compter sur l'indifférence totale des hommes d'affaires de la ville qui ont tous tourné le dos au club. Il faut dire que la crise bat son plein... Au moment où plusieurs clubs ont déjà fait les recrutements nécessaires, entre joueurs et staff technique, et ont débuté la préparation de l'avant-saison, personne à Zarzis, du moins parmi les décideurs, ne veut parler foot. Le silence perdure, ainsi, au grand dam de l'équipe. Dos au mur, le président sortant s'est trouvé obligé de tenir une conférence de presse pour mettre au clair la situation, après avoir reporté, à deux reprises l'AG, pour absence de candidat à la présidence. «Je ne suis qu'une partie de la solution» «Franchement, je ne suis plus disposé à continuer. Voilà quatre ans que je suis à la tête du club. J'ai casqué suffisamment d'argent de ma poche et je n'ai reçu, en contrepartie, que des promesses. Je me retire donc, pour des raisons de santé et à cause de difficultés matérielles. D'ailleurs, si je n'ai pas abandonné la dernière fois, c'était juste pour relever un défi et faire accéder le club en Ligue 1. Mission accomplie avec brio, je suppose». C'est par ces mots que Ali Oueriemmi, président sortant, est entré dans le vif du sujet pour entamer la conférence de presse tenue, au local du club, en présence des correspondants de la presse écrite dont le nombre n'a pas dépassé les doigts d'une seule main. «Depuis le 20 juin, deux AG ont été reportées parce qu'aucun candidat ne s'est présenté pour prendre la relève. Pourtant, la ville pullule d'hommes d'affaires. J'ai discuté dernièrement avec les autorités locales et régionales et je leur ai donné un aperçu général de la situation du club. Je leur ai proposé la solution suivante pour sortir provisoirement de l'impasse : on doit collecter une bonne somme d'argent pour entamer la préparation, recruter au moins dix nouveaux joueurs, vu l'effectif existant actuellement et mettre l'équipe sur les rails, bien loin de Zarzis. Puis on s'attellera aux formalités administratives, au cas où un candidat se présentera pour le poste de président. Le délégué de Zarzis aussi bien que le gouverneur de Médenine se sont montrés compréhensifs et n'ont pas dit non à l'initiative», a-t-il dit. Evoquant le côté matériel, Ali Oueriemmi a souligné que le rapport financier n'est pas encore prêt mais le déficit enregistré n'est pas énorme si on le compare à celui d'autres clubs. «Les fournisseurs sont tous payés. Nous sommes en train de régler les salaires de certains joueurs et entraîneurs et d'effectuer des arrangements avec d'autres. Pas de dette envers la FTF. Cependant, la caisse du club doit 400 MD à Ali Oueriemmi et environ 70 MD aux joueurs». Au terme de la conférence, une personne digne de foi nous a confié qu'un homme d'affaires zarzissien honnête, aisé et fiable, lui a exprimé son désir de se présenter au poste de président. Et s'il n'a pas présenté sa candidature dans les délais, c'est parce qu'il était à Paris pour convaincre ses enfants qui ne sont pas chauds pour l'affaire . On saura dans les tout prochains jours si l'ESZ trouvera une solution rapide à son problème ou s'il devra encore attendre.