«Les innombrables définitions données au crime terroriste rendent difficiles sa définition avec précision», estime Souad Abderrahim Consacrée à l'élaboration du projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, une réunion tenue mardi de la Commission de la législation générale et celle des droits, des libertés et des relations extérieures n'a pas réussi à aboutir à une définition claire et précise des crimes terroristes et des peines encourues et à établir et dessiner le profil du «terroriste ». Selon la présidente de la Commission des droits et libertés, Souad Abderrahim, ce problème est expliqué par les innombrables définitions données au crime terroriste, ce qui rend difficile sa détermination avec précision. Les deux commissions veillent à aboutir à une loi qui vise, à la fois, à préserver les droits de l'Homme et à garantir la sécurité du pays et de la population, a-t-elle affirmé, faisant remarquer que ces deux commissions sont ouvertes à toutes les propositions, notamment celles de Human Rights Watch (HRW). Cette organisation avait appelé, lundi, les législateurs tunisiens à réviser le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme, de manière à le rendre parfaitement compatible avec les normes internationales, notamment en ce qui concerne le droit à un procès équitable, le respect de la vie privée et la liberté d'expression. Deux séances étaient prévues, hier et aujourd'hui, pour auditionner le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, Abdessatar Ben Moussa, le bâtonnier des avocats, Mohamed Fadhel Mahfoudh, et la présidente de l'Association des magistrats tunisiens, Raoudha Karafi, au sujet de ce projet de loi, a précisé Souad Abderrahim.