Réconfortée par la stabilité des structures, l'ESM place la barre toujours plus haut Pour sa première saison parmi l'élite, et malgré des moyens limités, le club du Bassin minier a fait nettement mieux que certains vieux clients de la L1. Les observateurs, non sans raison, l'ont donné en exemple, notamment en matière de ce qu'ils appellent la bonne gouvernance : gestion rigoureuse du peu de moyens, football attrayant et offensif et le seul objectif affiché dès le début, à savoir le maintien obtenu sans les gros frissons des deux dernières journées. Sous le signe de la continuité Pourtant, ce n'est pas l'Eden. Les graves difficultés financières ont suggéré au président Boussaïri Boujelel l'idée de partir. «Nous avons vécu trois saisons exceptionnelles où le club a franchi un à un les paliers et accédé de la L3 à la L1, rappelait le patron du club au soir du baisser du rideau de la compétition. Il est sans doute temps de passer le témoin. La ligue 1 génère un stress insupportable, et il est temps de prendre un peu de recul». Quelques jours plus tard, la musique allait changer. Porté par l'euphorie d'un dernier exercice réussi, la pression des supporters aidant, Boujelel renonce à partir. Dans son sillage, l'entraîneur Chokri Khataoui reste également. Lui qui avouait au mois de mai dernier ressentir le besoin de se rapprocher de sa famille, restée dans la capitale durant toute la saison. Du coup, le duo gagnant Boujelel-Khatoui poursuit l'aventure placée sous le signe de la continuité et de la stabilité. Voilà donc une nouvelle rassurante pour ce club présentant la particularité de se vêtir en «sang et or», mais avec une étoile sur le cœur. La synthèse, si l'on veut, de l'Espérance et de l'Etoile. Priorité à l'attaque Cet atout de la continuité n'est pas négligeable. Il a permis de se placer très tôt sur le marché des transferts et de concocter une campagne ciblée répondant aux besoins et aux priorités tels que définis par l'entraîneur lui-même. Contrairement à bien d'autres clubs où le dirigeant se substitue à l'entraîneur dans des choix purement techniques. Pas moins de huit nouveaux joueurs ont débarqué, le dernier en date étant le jeune attaquant du Club Africain, Azer Ghali. D'ailleurs, d'aucuns estiment que ce poste constitue toujours la priorité absolue malgré le recrutement d'un autre finisseur de métier, en l'occurrence Mohamed Amine Aouichaoui. La liste des nouvelles recrues comprend les joueurs suivants : - Azer Ghali (CA) : un an-attaquant - Mohamed Amine Aouichaoui (GS) : un an-attaquant - Hamza Baghouli (CSHL : un an-milieu - Boubaker Mbengue (LPST) : un an-milieu - Ali Ayari (EGSG) : un an-gardien - Oussama Omrani (LPST) : 2 ans-défenseur - Atef Mezni (OB) : un an-défenseur - Karim Chatti (CSMsaken) : 2 ans-attaquant Bref, une claire envie de booster l'effectif sous-tendue par une intelligente recherche des opportunités en puisant auprès des clubs rélégués (LPSTozeur, Grombalia et OBéja) par exemple. Revue d'effectif L'ESM a conclu samedi dernier son premier stage de l'intersaison à Aïn Draham par un match amical face à l'Espérance Sportive de Tunis. Victoire (3-1) des Sang et Or, les Sudistes égalisant dans un premier temps (1-1) grâce à un penalty de Bilel Yaken. L'entraîneur Chokri Khatoui a aligné au premier half conclu par un nul (1-1) les onze joueurs suivants : Ayari-Mezni, Omrani, Yaken, Nefzi-Zahou, Ouertani, Camara-Chatti, Aouichaoui. En deuxième mi-temps, Souissi, Dridi, Ksaïri, Ali Ben Naceur et Najah Hammadi ont remplacé Ayari, Nefzi, Ouertani, Chatti et Aouichaoui. Après trois jours de repos, les copains de Bilel Yaken reprendront le travail demain à 22h00 au stade municipal de Métlaoui. Avec la conviction que le prochain exercice doit être celui de la confirmation, voire pourquoi pas d'un nouveau palier à franchir.