Atteint d'un cancer du foie dont il souffrait depuis plusieurs années, le poète, chantre de la cause palestinienne, est mort avant-hier : il avait 75 ans... Samih Al-Qassim est l'un des plus grands poètes arabes et palestiniens contemporains. Issu d'une famille d'intellectuels et d'Imams druzes, son nom a été associé à la poésie de la révolution et de la résistance. Né en 1939 dans la ville jordanienne de Zarqa, Samih Al-Qassim est le frère poétique de Mahmoud Darwich. Sa formation intellectuelle passe par des études de philosophie et d'économie politique à Moscou, qu'il interrompt pour se consacrer à la poésie, aux activités militantes et au journalisme. Le poète renonce à une carrière dans l'enseignement après la parution, en 1964, de son deuxième recueil de poèmes, intitulé Chansons de route. Très engagé dans la défense de la cause palestinienne, il est emprisonné à deux reprises (1961 et 1967), puis assigné à résidence à Haïfa. Il est l'auteur de nombreux recueils : Cortèges du soleil (1958), Chansons de route (1964), Iram (1965), Mon sang sur la paume (1967), La Chute des masques (1968), Fumée de volcans (1968), Voyage dans les caveaux déserts (1969), En attendant l'oiseau du tonnerre (1969), Coran de mort et de jasmin (1971) et Persona non grata (1986). Samih Al-Qassim a écrit des poèmes dont plusieurs ont été rendus célèbres dans l'ensemble du monde arabe, grâce au chanteur et musicien libanais Marcel Khalifa.