Retour sur terre pour les Stadistes en manque de poids offensif. De quoi les renvoyer sur le mercato Le Club du Bardo ne veut pas chercher des excuses pour son premier faux pas de la saison qui coïncide avec une défaite sur le fil devant la bête noire clubiste. Après l'embellie de la saison précédente, les gars du Bardo se sont remis à plier l'échine devant un ensemble qui ne leur réussit presque jamais. Mais cette défaite laisse un goût amer, d'autant que les copains de Dridi furent loin de démériter. On vit même Jelassi, Alex et le keeper Mahouachi tenir la dragée haute à la superbe écurie clubiste mise sur pied cet été par les soins du président Slim Riahi et du directeur sportif Montacer Louhichi. Un attaquant burkinabé testé Les carences offensives sont là. Malgré les trois buts refilés à un bien faible Stade Gabésien lors de l'ouverture du championnat, le coach Lassaâd Dridi sait parfaitement que son équipe risque de faire du surplace tant qu'elle n'a pas répondu au défi offensif. Cela requiert de nouvelles solutions et du renfort. Le schéma confiné dans un choix très limité entre Malek Landolsi, Haythem Ben Salem et Alaâ Marzouki a démontré avant-hier ses limites. D'où le besoin de revenir sur le marché à la recherche d'attaquants. C'est ainsi qu'un avant-centre burkinabé va débarquer dans le complexe du Bardo pour subir des tests. Cela va-t-il remédier à l'impasse de la filière brésilienne suite au renvoi pur et simple des deux joueurs d'attaque cariocas Ricardinho, puis Lucas Gaucho? En tout cas, depuis la saison dernière, aucun consensus ne s'est dégagé au sein des structures du Stade Tunisien sur la question des arrivées et des départs. Le mercato est vécu dans les tiraillements, les chamailleries, les coups fourrés, les soupçons... Presque jamais les dirigeants ne furent sur l'essentiel sur la même longueur d'ondes que l'entraîneur, chacun y allant de sa propre analyse, et de ses propres intérêts aussi. En pleine agitation, le coach Dridi a eu l'intelligence de choisir certaines jeunes pousses et de leur faire mettre le pied à l'étrier : le cas d'un Jelassi qui prend chaque jour un peu plus de relief, d'un Landolsi qui n'est plus à vrai dire une découverte, d'un Baghdadi qui a gagné des galons, mais aussi d'un Mahouachi, le troisième gardien subitement projeté au-devant de la scène à la faveur de la longue absence pour blessure de Hamdi Kasraoui et de la sortie de son premier suppléant, Lassaâd Hammami. Amdouni, le keeper d'expérience? Autre urgence, justement : engager un keeper expérimenté pour prêter main-forte sur la durée d'une longue saison. Car imaginez un peu une blessure, toujours possible, de Mahouachi. Le staff technique serait dans ce cas-là dans de beaux draps. Nous apprenons à cet égard que le bureau stadiste a renoué les contacts avec le keeper des Cigones, Kaïs Amdouni, depuis le début de l'été dans le collimateur. Toutefois, au-delà de ces considérations techniques et du renforcement du potentiel humain se pose aujourd'hui avec acuité l'impérieuse union sacrée dont a fortement besoin ce grand club au palmarès inégalable dans la première décennie de l'après-Indépendance. Les craquelures font craindre le pire. Dès le début de la saison, les fissures qui menacent l'édifice donnent à penser que le bureau en place n'a qu'une envie : partir au plus tôt. De guerre lasse, des combattants sont en voie de déposer les armes. A fortiori, dans la situation financière très délicate que vit le club, les mécènes et grands argentiers du club ouvrant et fermant les vannes en fonction de calculs échappant quelquefois à toute analyse.