Les compétences tunisiennes sont toujours sollicitées par les entreprises de nombreux pays arabes. Le secteur de l'enseignement occupe la première position en nombre de recrutements. Une augmentation du nombre des Tunisiens recrutés à l'étranger de l'ordre de 0.6% a été enregistrée au 1er juillet 2014 par rapport à la même période de l'année dernière par l'Agence tunisienne de coopération technique (Atct). En effet, le nombre des compétences tunisiennes recrutées à la date indiquée a été de 1.891 contre 1.880 à la même date de l'année écoulée. Cela démontre que les cadres qualifiés sont très demandés par les entreprises des pays arabes et même occidentaux. Les contrats de travail sont souvent d'une durée déterminée s'étalant sur plusieurs années. Certaines entreprises offrent plusieurs avantages comme l'hébergement, la couverture sociale et les primes, en plus d'un salaire confortable pour motiver encore plus les employés. Parmi les personnes recrutées, 28 accèdent pour la première fois à l'emploi. Cependant, l'agence a enregistré une baisse importante du nombre des Tunisiens recrutés au Sultanat d'Oman, passant de 752 l'année écoulée à seulement 199 cette année durant le premier semestre. Prospection de nouveaux marchés Le secteur de l'enseignement sous toutes ses formes a occupé la première place en nombre de recrutements, puisque 783 compétences tunisiennes — soit 41% de l'ensemble — ont été recrutées. En deuxième position, on trouve le secteur de la santé avec 295 recrutements. Les cadres tunisiens dans ce secteur (médicaux et paramédicaux) ont une bonne réputation, notamment dans les pays du Golfe où l'on compte plusieurs médecins et infirmiers tunisiens qui y ont travaillé une grande partie de leur carrière avec abnégation pour mériter la place qu'ils occupent et renouveler éventuellement leurs contrats. Par ailleurs, les Tunisiens opérant dans le secteur du commerce et du marketing à l'étranger sont au nombre de 229 personnes, selon l'Atct. Les établissements universitaires tunisiens forment depuis des années de hauts cadres dans ce domaine très utile pour les entreprises qui cherchent à accroître leur chiffre d'affaires à l'export grâce à la prospection de nouveaux marchés. Malheureusement, en Tunisie, ces cadres ne peuvent pas toujours réaliser leurs ambitions, compte tenu de l'exiguïté du marché et de l'incapacité des entreprises locales — où le taux d'encadrement reste encore faible — à recruter de nouvelles compétences techniques. Le marché extérieur ouvre donc de nouveaux horizons pour ces jeunes diplômés ambitieux. Mission de diagnostic technique L'Arabie Saoudite occupe la première place en nombre de recrutements des compétences tunisiennes, puisque les coopérants qui ont signé des contrats avec des entreprises établies dans ce pays sont de l'ordre de 444, ce qui correspond à 23,5% de l'ensemble des Tunisiens recrutés. Les Emirats arabes unis ont recruté, quant à eux, 409 employés tunisiens, soit le deuxième pays recruteur de main-d'œuvre tunisienne au cours de la période indiquée. Le Qatar occupe la troisième position avec 345 recrutements. D'une façon générale, les pays arabes représentent, à eux seuls, 80% des recrutements avec 1.519 personnes engagées dans différentes entreprises. Les services compétents en Tunisie ont accueilli au cours de cette année 56 commissions techniques de recrutement en vue de prospecter le marché tunisien en ressources humaines qualifiées qui seraient intéressées par le travail à l'étranger. L'agence a reçu ainsi 144 offres d'emploi émanant d'entreprises étrangères. Mieux encore, dans le cadre de la coopération bilatérale et triangulaire, l'agence a dépêché 23 experts tunisiens dont 17 chargés d'effectuer une campagne de lutte contre la cécité au Burkina Faso, en Egypte et au Nigeria. Deux experts se sont rendus en Mauritanie dans une mission de diagnostic technique. Une aide technique en matière de métrologie a été également fournie par deux autres experts. A Djibouti, les experts ont réalisé un diagnostic au profit du ministère des Finances. Par ailleurs, huit sessions de formation ont été organisées dans les domaines des recherches sur les maladies gastriques et la fiscalité, la mécanique automobile et la gestion des déchets solides au profit de 113 cadres africains et occidentaux provenant de 47 pays arabes, africains et asiatiques.