Gagner au Caire n'est pas facile. Le onze national l'a fait. Stade de la défense aérienne du Caire. Public estimé à 20.000 spectateurs. Pelouse en bon état. Temps chaud. Arbitrage de Bakari Gassama (Gambie). Tunisie bat Egypte par 1-0. Score acquis à la mi-temps. But de Fakhreddine Ben Youssef (14'). Egypte : Ikrami, A. Fethi, Ghazel Saïd, Abdelchafi, Nenni, H. Ghali (Abderrabou), M. Salah, H. Imam (Chikabala), Amrou Jamel, Kamar (A. Hassan). Tunisie : Mathlouthi, Bedoui, Maâloul, Mohsni, S. Ben Youssef, Sassi, Ragued, Msakni (Khalifa), Chikhaoui, Khazri (Nater), F. Ben Youssef. Cela faisait longtemps que l'on n'a pas assisté à un départ en trombe de l'équipe de Tunisie en éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations. Après avoir épinglé le Botswana à leur tableau de chasse, les Aigles de Carthage ont récidivé quelques jours plus tard en piégeant l'Egypte dans son fief. Il n'a pas fallu de recette magique pour y arriver, mais juste un réajustement en attaque. Cette fois, George Leekens a trouvé la bonne formule. Il a simplement remplacé Hamza Younès par Fakhreddine Ben Youssef. L'international du CSS s'est mis en évidence en marquant l'unique but du match et en ratant aussi deux belles autres opportunités de mettre leonze national à l'abri. Il a d'abord simulé la faute en pleine surface alors qu'il avait mis le portier adverse dans le vent et pouvait doubler la mise. Il a ensuite tire sur le poteau et a raté de peu d'inscrire son second but (67'). Néanmoins, Fakhreddine Ben Youssef aura eu le mérite de battre Ikrami d'une frappe enroulée consécutive à une triangulation avec Ali Maâloul et Youssef Msakni (14'). Du bon et du moins bon Avec ce but, l'équipe de Tunisie a prouvé qu'elle avait du caractère. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, nous nous permettrons d'ouvrir une petite parenthèse. On ne comprend pas pourquoi le sélectionneur national a écarté Hamza Mathlouthi du onze rentrant au profit de Rami Bédoui. Avant-hier soir, la défense a alterné le bon et le moins bon à l'image de l'axe central qui a fait preuve d'une mésentente flagrante en première mi-temps et qui aurait pu nous coûter cher. Et pourquoi le cacher, le flanc droit de la défense n'a pas carburé comme on le souhaitait. Il semble de plus en plus que Rami Bédoui est plus à l'aise au niveau de l'axe central que sur le côté droit. On l'a vu se déporter à maintes reprises au niveau de Mohsni et Syam Ben Youssef. Résultat : Khazri était dans l'obligation de couvrir le flanc droit défensif plutôt que de porter le danger devant. C'était cela le déséquilibre de l'équipe de Tunisie. Pourtant, tout avait bien commencé pour nos internationaux. Ils ont bien quadrillé le terrain et ont pressé quand il fallait. Mais comme toujours, l'équipe de Tunisie s'est repliée après avoir ouvert le score et a subi le jeu jusqu'au retour aux vestiaires. Sans dégât heureusement. Le rendement du onze national s'est amélioré après le repos. Les camarades de Chikhaoui ont maîtrisé le jeu et étaient à deux doigts de doubler le score à deux reprises. Nous applaudissons le courage du sélectionneur national qui n'est pas tombé dans le piège de jouer la défensive au Caire. C'est cela qui a sauvé la peau de l'équipe de Tunisie. Aujourd'hui, le onze national est bien sur orbite bien que le plus difficile reste à faire. Il va falloir bien négocier le prochain match face au Sénégal à Dakar (11 octobre). Néanmoins, nos internationaux ont appris à gagner. De bon augure.