L'expert en sécurité globale Nasr Ben Soltana a déposé hier sa candidature à la présidentielle de 2014 auprès de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie). Dans une déclaration aux médias, Ben Soltana s'est dit «être un candidat indépendant loin de tous les lobbies financiers et politiques ». Sa candidature a été appuyée par plus de 12 mille (parrainages) citoyens tunisiens qui aspirent à un meilleur avenir face à un présent plein de défis terroristes, a-t-il précisé. Il a en outre estimé que sa candidature constitue une réponse à l'appel du devoir pendant cette conjoncture difficile que traverse le pays, laquelle est marquée par la prolifération du terrorisme, l'insécurité, la dégradation de la situation économique. «Une fois élu, ma main sera tendue vers tous, quelles que soient leurs appartenances politiques ou idéologiques afin de servir le pays et sauver la Tunisie et ce dans le cadre d'un processus participatif», a-t-il déclaré. Né le 18 juillet 1968 à Sfax, Nasr Ben Soltana est titulaire d'un doctorat en sciences politiques. Ce haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères (grade de ministre délégué) s'est spécialisé dans les questions du terrorisme. Il donne des cours sur la sécurité globale au profit des corps de la sécurité et de l'Armée nationale. Il a également occupé des postes diplomatiques notamment en Allemagne. Sa nomination en tant que consul à Munich en 2011 a suscité une polémique sur le web. De son côté, le professeur universitaire Abderrahim Khlifi, a déposé, samedi, son dossier de candidature comme indépendant à l'élection présidentielle. Dans une déclaration de presse, Khlifi a précisé n'avoir justifié ni de parrainages d'électeurs ni de caution financière. «Présenter une caution financière revient à créer une discrimination de classe entre les Tunisiens et le parrainage doit intervenir après et non pas avant les élections», s'est-il justifié. Selon lui, son dossier a été accepté «en attendant que certains documents manquants y soient versés». Interrogé pourquoi il a remis à l'Isie un dossier dans lequel les parrainages font défaut, il a expliqué que, «arrivé depuis peu en provenance du Liban», il n'a pas «disposé d'assez de temps pour rassembler des parrainages». Concernant ses chances de succès aux élections, il a dit ne pas être en mesure de prévoir ce que sera le paysage politique en Tunisie, mais n'a pas écarté que des «surprises» se produisent. Né le 12 novembre 1965, Abderrahim Khlifi est originaire du gouvernorat de Sidi Bouzid. Il est docteur en littérature, civilisation et sciences de l'éducation. Il préparerait un troisième doctorat en diplomatie.