M. Mohamed Moncef Marzouki, président provisoire de la République Tunisienne, a souligné lors de son intervention que « la Tunisie fait partie des pays les plus vulnérables de la région méditerranéenne au réchauffement climatique et à la détérioration environnementale». Il a aussi rappelé les engagements internationaux de notre pays en matière de lutte contre les changements climatique comme en témoigne la ratification de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) en 1993 et du Protocole de Kyoto en 2003. «La Tunisie a procédé également dans ce cadre à la soumission de deux communications nationales en 2001 et au début de l'année en cours et à la création de l'Autorité nationale désignée en 2005», a-t-il ajouté. Il a aussi énuméré les actions entreprises par les autorités nationales dans ce volet telles que : «Le renforcement des capacités des acteurs publics et privés, le lancement de plusieurs études sectorielles sur la vulnérabilité et l'adaptation et l'élaboration d'une stratégie nationale sur les changements climatiques à l'horizon 2020, 2030 et 2050 ainsi que d'un plan d'action à l'horizon 2020, et ce, en étroite collaboration avec l'ensemble des acteurs nationaux», a-t-il fait savoir. M. Marzouki a aussi souligné lors de son intervention que «les émissions de gaz à effet de serre par habitant» restent «relativement faibles en Tunisie». «En effet, avec 3.4 TE CO2 par habitant, la Tunisie figure parmi les pays en développement les moins émetteurs de gaz à effet de serre. Toutefois et selon les études, le potentiel d'atténuation des émissions reste tout de même important dans l'ensemble des secteurs concernés et en particulier, l'énergie, l'agriculture et les déchets», a-t-il précisé. Le président provisoire de la Tunisie a aussi promis de mettre l'accent sur les énergies renouvelables à travers « la mise en œuvre du Plan Solaire Tunisien qui couvre la période 2010-2030 ». La Tunisie soutient l'ONU dans sa lutte M. Marzouki a lancé un appel aux pays développés en matière de gouvernance verte d'encourager «le transfert du savoir-faire, de la technologie verte» et d'appuyer le financement «des acteurs les moins nantis» pour que «l'action de lutter contre les changements climatiques soit globale pour un avenir meilleur aux générations futures», a-t-il ajouté. Enfin, le président provisoire de la République a réitéré l'engagement de notre pays avec l'organisation des Nations unies à «agir de concert avec la communauté internationale en vue de combattre le réchauffement climatique et de parvenir à l'adoption, en 2015, d'un accord global sur le climat».