La Banque mondiale (BM) a estimé, dans son rapport de suivi de la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Middle East and North Africa Economic Monitor) que la croissance en Tunisie devrait s'accélérer, en 2015, à 2,7%. « En Egypte, en Tunisie et au Maroc, en pleine transition, la croissance devrait s'accélérer à respectivement 3,1, 2,7 et 4,6 %, même si les déséquilibres macroéconomiques et l'ampleur des réformes à achever, notamment en matière de subventions, sont autant d'obstacles à l'afflux d'investissements, nationaux et étrangers, qui pourraient enclencher une croissance durable », a encore souligné la Banque Mondiale. Et d'ajouter « En Algérie et en Iran, la croissance ne devrait pas dépasser les 2 à 3 %, alors qu'elle pourrait atteindre 5 % en moyenne dans les pays à revenu élevé (tous exportateurs de pétrole dans le golfe Persique). Mais des difficultés structurelles conjuguées à l'affaiblissement possible du marché du pétrole pourraient à terme porter un coup d'arrêt à cette trajectoire ». Pour ce qui est de toute la région MENA, la Banque Mondiale a jugé qu'elle devrait connaître une croissance moyenne de 4,2 % en 2015, en léger progrès par rapport aux années 2013 et 2014. « La croissance de l'économie pourrait même s'établir à 5,2 %, sous réserve d'une reprise de la consommation intérieure, de l'allègement des tensions politiques en Egypte et en Tunisie favorisant le retour des investissements mais aussi d'un redémarrage complet de la production de pétrole en Libye », a-t-elle également noté. En fait, la Banque Mondiale estime qu'avec « sa population jeune et instruite, sa position géographique stratégique et ses ressources naturelles, la région MENA a un incroyable potentiel. C'est pour cela que le monde doit se mobiliser en sa faveur » a encore noté l'organisation mondiale ».