Beaucoup d'encre a coulé ces derniers temps au sujet du différend ayant opposé l'ex-président de la fédération, Karim Helali, à son bureau fédéral. Ses membres lui reprochaient ses prises de décision personnelles dans certains dossiers, ce qui a automatiquement entraîné une rupture entre les deux parties. En ce temps-là, et comme pour se démarquer et se mettre en valeur, Karim Helali a présenté sa démission, pensant qu'il allait être soutenu par ses membres. C'est l'effet contraire qui s'est produit, sa démission ayant été acceptée. Du coup, l'ex-patron de la fédération est allé plaider sa cause du côté du Cnas (comité national d'arbitrage sportif). Il a été débouté mais n'est pas resté les bras croisés. Pendant que son remplaçant légitime et premier vice-président Mourad Mestiri assurait la présidence de la fédération, Karim Helali bataillait pour essayer de retrouver son poste. Peine perdue du reste, puisque pour son dernier recours, il s'est adressé au tribunal administratif. Le verdict a été rendu en faveur de Karim Helali, mais illégalement dans le sens où le comité olympique international et l'IHF (fédération internationale de handball) ne reconnaissent que le Cnas en tant que tribunal sportif. Trop de pression L'ex-président de la fédération a, depuis, mis beaucoup de pression sur le bureau fédéral. Nous ne citerons pas les coups bas effectués, cela n'étant pas de notre ressort, mais nous dirons seulement qu'il a confirmé sa chute. L'actuel bureau fédéral a préparé tout un dossier et deux émissaires se sont dernièrement rendus en Suisse au siège de la fédération internationale pour plaider la cause de la Fthb. L'IHF vient de livrer son verdict : Karim Helali n'est plus président de la fédération et cette tâche revient de droit à Mourad Mestiri qui assurera l'intérim jusqu'à la fin du mandat olympique, en 2016. D'ailleurs, dans le courrier de l'IHF adressé en date du 4 novembre 2014 à la Fthb, il est stipulé que : - Les statuts de la fédération tunisienne sont conformes à ceux de l'IHF. - Ils interdisent le recours aux tribunaux de droit commun pour les litiges sportifs. Ils définissent le comité d'arbitrage sportif (Cnas) comme l'instance juridique habilitée à traiter les questions d'ordre sportif. Une copie de ce courrier a été donc envoyée au ministre de la Jeunesse et des sports pour prendre les mesures nécessaires. On peut aussi lire dans cette lettre que les autorités liées au sport en Tunisie, c'est-à-dire le Cnot (Comité national olympique tunisien) et le ministère de la Jeunesse et des Sports sont obligées de protéger l'autonomie de la Fédération tunisienne de handball afin de garantir l'application de la décision du Cnas et de l'aider à continuer ses activités régulières. En dépit de la tournure des événements, Karim Helali a tenté une médiation par l'intermédiaire d'un membre du Cnot sans que le président du Comité olympique tunisien ne soit au courant. Encore une erreur de l'ex-président de la Fthb qui va automatiquement perdre sa place de la commission juridique de l'IHF et la présidence de la zone 1 du Maghreb qui lui a été attribuée par la Cahb (Confédération africaine de handball).